Cette figure incontournable des médias français, présentateur vedette de TF1, avoue volontiers deux passions : l'automobile et le club de football de l'Olympique de Marseille – il est d'ailleurs président de son association. Rencontre avec un homme qui adore se promener le week-end, sur les routes du sud de la France, avec l’une des vieilles voitures de sa collection.

Jean-Pierre Foucault :    "Je ne collectionne que des voitures   populaires"

Caradisiac : Quelle était votre première voiture ?

Jean-Pierre Foucault : Ma première voiture, c'était la 2 CV de ma mère. Elle m'a suivi lorsque j'ai décroché mon premier emploi de vendeur de porte-clés et, comme je n'avais pas beaucoup d'argent, chaque nuit, je dormais dedans. Ensuite, elle m'a accompagné à Monte-Carlo et à Paris.

Caradisiac : Vous avez donc un bon souvenir de cette voiture ?

Jean-Pierre Foucault : Ah, oui ! excellent ! D'ailleurs, maintenant j'en possède une qui date de 1958. J'ai eu de la chance car une personne m'a écrit en me disant que son grand-père avait commandé cette voiture mais qu'il était mort avant d'en prendre livraison (à l'époque, il fallait attendre deux ans pour être livré). Je lui ai donc acheté cette voiture qui datait de 1958 mais qui n'avait que 6 km au compteur. Aujourd'hui, elle en a moins de 100. C'est donc une pièce unique, que je suis heureux d'avoir dans ma collection.

Caradisiac : Quelle est votre voiture quotidienne ?

Jean-Pierre Foucault : Dans la vie de tous les jours, j'ai une Mercedes Classe A, à Paris, que j'apprécie car elle se faufile partout. En plus, elle est pratique et fiable, malgré les ennuis de lancement. En revanche, à Marseille, j'ai une Jeep Laredo de 1989, qui passe sa semaine à l'aéroport en m'attendant tranquillement.

Caradisiac : Vous avez une petite collection de voitures. Quel type de voiture mérite d'y entrer ?

Jean-Pierre Foucault : Des voitures populaires. Je ne veux collectionner que les voitures qui me rappellent mon enfance. J'ai donc une Citroën Traction, car mon père en avait une après la guerre. J'ai également une 4 CV, car des amis avaient cette auto. Je possède aussi une Peugeot 202, que j'ai trouvée dans un état exceptionnel, et on est en train de refaire une Panhard Dyna de 1949, qui est tout en alu comme les Panhard de l'époque, avec un double ventilateur. Enfin, pour me faire plaisir, j'ai une Morgan Plus 8 assez récente. Voilà donc les voitures qui sont dans mon garage. Maintenant, il faut que je m'arrête, car je n'ai plus de place.

Caradisiac : Êtes-vous plus fier d'une voiture en particulier ?

Jean-Pierre Foucault : Non, je roule indifféremment avec chacune d'elles, car si on ne les utilise pas, elles s'abîment. Chaque week-end, lorsque je descends chez moi, je me demande quelle voiture je vais prendre. Je suis fier de toutes mes voitures, même si elles n'ont que très peu de valeur.

Caradisiac : Une voiture vous fait-elle rêver ?

Jean-Pierre Foucault : Oui, mais on va continuer avec les véhicules de collection. J'aurais bien aimé avoir un cabriolet 202 ou 203, peut-être une DS, une Caravelle ou une Floride. Aujourd'hui, aucun modèle ne me fait rêver car je considère la voiture comme un bien de consommation courant ; il faut donc qu'elle soit propre et fonctionnelle.

Caradisiac : D'où vous vient cette passion ?

Jean-Pierre Foucault : Je crois que cela m’a pris en cherchant la voiture de mon père, car j'ai perdu mon père très jeune. J'avais envie d'avoir quelque chose qui me raccroche à lui. Je suis le premier collectionneur dans la famille et j'espère ne pas être le dernier.

Caradisiac : Quels sont vos meilleurs souvenirs ?

Jean-Pierre Foucault : Mes meilleurs souvenirs remontent aux années 1950, quand mon père conduisait sa Delahaye C 137, avec conduite à droite, carrossée par Chaperon. J'ai encore dans le nez l'odeur du cuir, et en mémoire, le bruit de la table en fer qui avait été construite sur mesure pour rentrer dans le coffre et qui nous permettait de pique-niquer. Ce sont des souvenirs extraordinaires ! Mon équipe de Sacrée Soirée l'a retrouvée il y a une dizaine d'années, malheureusement son propriétaire n'a pas voulu et ne veut toujours pas me la vendre. Je le regrette d'autant plus qu'elle est en piteux état à présent. S'il veut vraiment s'en séparer, c'est le moment !

Caradisiac : Quel est votre plus mauvais souvenir ?

Jean-Pierre Foucault : Quand je suis arrivé à Paris, en 1967-1968, je me suis fait un cadeau en m'achetant une R8 sur les Champs-Élysées. J'étais très heureux de ma R8 major, bordeaux. J'habitais avenue de Versailles et je travaillais à Europe 1 le dimanche matin, pour une émission qui s'appelait Jean Poiret est tombé du lit pour vous. Un matin, j'ai découvert un tas de ferraille à la place de ma voiture et un voisin m'a dit qu'il avait entendu un gros bruit durant la nuit et qu'il avait vu un camion s'éloigner. Cette voiture, dont j'étais si fière, a donc terminé en bouillie.

Caradisiac : Quels sont vos rapports avec la maréchaussée ?

Jean-Pierre Foucault : Je me suis fait attraper plusieurs fois. Récemment, j'allais à Lyon avec une Audi Quattro de location immatriculée en Suisse. Au départ, j'ai roulé normalement, puis, un peu avant d'arriver, j'ai voulu voir ce qu'elle avait dans le ventre et, comme par hasard, je me suis fait attraper au péage. J'ai payé tout de suite mes 137 euros, et le gendarme m'a quand même demandé des places pour une émission de TV.

Caradisiac : La célébrité, ça aide ?

Jean-Pierre Foucault : Moi, je n'aime pas trop. Je suis assez discret, d'ailleurs, j'ai des vitres teintées sur ma voiture. Je me suis même fait verbaliser car elles étaient trop noires, mais je préfère payer de temps à temps 33 euros, plutôt que d'être dérangé toutes les 5 minutes.

Caradisiac : Auriez-vous un souhait à formuler ou un coup de gueule à pousser ?

Jean-Pierre Foucault : Plutôt un souhait. J'aimerais bien que cela devienne une habitude de désigner, comme chez les Anglo-Saxons, le chauffeur qui ramènera les autres, les soirs de fête. Il ne faut pas oublier que la voiture est dangereuse, c'est une arme !

Caradisiac : Si vous aviez 4 millions de francs à "Qui veut gagner des millions", que feriez-vous de cet argent ?

Jean-Pierre Foucault : J'achèterais un garage ou alors un cabriolet 203 ou 403, mais en aucun cas une Ferrari Testarossa ou une Bentley Turbo car cela ne me dit rien. Une vieille voiture attire un capital de sympathie extrêmement fort, ce qui n'est pas le cas d'une voiture de luxe.

Vous pouvez retrouver Jean-Pierre Foucault sur le site de RTL www.rtl.fr

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