Si le Suédois Joakim Bonnier avait fait de la course sa raison d'être, il savait conserver distinction et élégance, même en cas de compétition acharnée. Président du GPDA, il s'est investi pour rendre les circuits plus sûrs. Alors qu'il s'apprêtait à prendre sa retraite de pilote, la mort l'a frappé aux 24 Heures du Mans 1972.

Dans les dunes du circuit de Zandvoort retentit l'hymne du Royaume de Suède. Ses notes solennelles saluent la première victoire d'un Suédois en championnat du monde de Formule 1, Joakim Bonnier. Sur la plus haute marche du podium de ce GP de Hollande 1959, le pilote barbu a le visage grave. Se rend-il compte de l'exploit qu'il vient d'accomplir ou tout simplement imagine-t-il le chemin qu'il lui reste à parcourir pour devenir l'égal des plus grands ?

À 29 ans, Joakim a déjà plusieurs années de compétition derrière lui, il a débuté en 1953 sur une Citroën. Ce fils de bonne famille, dont le père est professeur d'université à Stockholm et l'oncle magnat de la presse en Suède, s'est fait tout seul. Après avoir quitté les études à 19 ans pour rentrer dans la Marine, il renonce à la carrière militaire pour filer à l'université d'Oxford. Quelques années plus tard il vient travailler en France - dans l'édition - puis s'en va monter un commerce d'automobile en Suède. Il devient officiellement importateur d'Alfa Romeo en 1954 et court sur tous les modèles de la marque au trèfle (1900, Sprint-Veloce, Disco Volante), continuant son apprentissage en rallyes et en course sur glace dans son pays.

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