Selon la Cour des comptes, les frais de justice atteignent des sommets avec 473 millions d'euros pour l'année 2013. De nombreux postes sont pointés du doigts pour diminuer la facture, dont le gardiennage des véhicules saisis.

En ce contexte de crise, le temps est aux économies. La Justice doit elle aussi aussi réduire ses frais, s'élevant à 473 millions d'euros d'après un rapport de la Cour des comptes.

Le document publié la semaine dernière présente le coût des procédures, illustrant malheureusement certains excès de zèle de la part des « justiciers » de notre pays. Un magistrat de la région parisienne prend l'exemple des analyses toxicologiques hors de prix, « comme la recherche de traces de stupéfiants sur un billet de 500 euros. À 400 euros l'analyse du billet, on arrive souvent à un coût d'expertise supérieur à la somme saisie !» Et ce n'est qu'un début : la liste des procédures à coûts exorbitants est longue.


Marseille : en 2013, le gardiennage des véhicules saisis s'élève à 1.000.000 d'euros !

Intéressons-nous à notre sujet : l'automobile, et plus particulièrement les véhicules saisis par la Justice. Il s'agit de la piste numéro un sur laquelle souhaitent s'engager les tribunaux et la Chancellerie pour faire des économies.

Etant donné le nombre de véhicules saisis encore stockés, les frais de gardiennage sont tout bonnement démesurés. C'est même un euphémisme : selon un fin connaisseur du dossier, « pour le seul tribunal de grande instance de Marseille, le gardiennage de véhicules s'est élevé à 1 million d'euros en 2013. »


Faire des économies... mais à quel prix ?

Des chiffres impressionnants, pour lesquels des mesures ont déjà été prises au cours de l'été dernier. Pour rappel, les services de police doivent désormais demander l'autorisation au parquet avant de mettre un véhicule sous scellé. Si la procédure se veut économique, les syndicats de police dénoncent une « démission » qui, au final, favorisera plus les voyous que les caisses de l'Etat.