Pour justifier l'appellation Kadjar, Renault nous sert un laïus teinté d'un trop plein de jus de cerveau qui ressemble à ça :


« KADJAR est un nom masculin construit autour de KAD- et –JAR. KAD- s’inspire directement de « quad », véhicule à quatre roues tout-chemin alors que –JAR rappelle à la fois les mots « agile » et « jaillir ». La sonorité et l’orthographe de KADJAR sont teintées d’exotisme, invitant ainsi l’aventure et la découverte de nouveaux horizons.

Avec une attaque en « K » qui évoque la robustesse, KADJAR s’inscrit de manière naturelle dans l’univers des crossovers de la marque Renault, aux côtés de Captur et de Koleos »


Passons là dessus, nous sommes habitués à ce genre de discours fomenté dans des brainstormings fiévreux, et attardons-nous sur ce nom Kadjar. Une recherche internet rapide vous fera découvrir que Kadjar désigne, avant une Renault, une dynastie d'origine turkmène (de langue turque) qui a régné sur l'Iran de 1786 à 1925. Et de ça, aucune mention n'est faite dans le communiqué, ce qui pourrait être mal interprété. Soit ils le savaient mais n'ont pas voulu le mettre en lumière, auquel cas on se demande pourquoi ils ont conservé ce nom ? Soit ils ne la savaient pas et on se demande si ça n'est pas plus grave encore ? Ce serait comme appeler un véhicule Bonaparte et expliquer qu'il s'agit de la contraction de Bonne et Appartement pour montrer qu'on y est bien à l'intérieur.


Terminons sur une note légère et sachez que Kadjar qui s'écrivait également Qâjâr signifiait en turc « qui marche rapidement ». Une définition qui, pour un responsable en communication et marketing, aurait fait plus de sens encore que Quad, Agile et Jaillir, non ? Après l'épisode Eolab en pleine épidémie Ebola ou Koleos signifiant en grec couille ou vagin selon les étymologies, on est en droit de penser que chez Renault, les choix d'appellation ne sont pas toujours heureux.