Le patron de Renault-Nissan l’a récemment confirmé. « L’alliance fait le pari du 100% électrique et du zéro émission », en faisant l'impasse sur les motorisations hybrides, « parce que ce n'est pas ce que veulent les clients », a expliqué Carlos Ghosn. Au total 6 modèles (3 Renault, 3 Nissan) entièrement électriques seront prêts à la production de masse d’ici 2012.

Le programme « Zero émission » fait confiance au 100% électrique, et c’est avec son expérience dans le domaine électrique (depuis 1992) que Nissan a entamé cet ambitieux programme. A l’heure actuelle, le constructeur négocie des partenariats avec des gouvernements, des villes, des fournisseurs d’électricité, des équipementiers, et des entreprises spécialisées pour mettre en place les fondations du 100% électrique. Autrement dit, des points de recharges, des modes de paiements et des accès aux véhicules électriques. Ou encore de convaincre les gouvernements de proposer aux acheteurs de véhicules électriques divers incitations comme des allégements fiscaux ou des réduction sur les péages et frais de stationnement. Un véritable challenge de l’après pétrole.

A ce jour, l'Alliance a déjà conclu 27 partenariats en vue du déploiement mondial des véhicules électriques. En France, EDF a déjà répondu présent. Pour y parvenir, Nissan va développer une gamme de véhicules électriques. Le premier véhicule électrique qui sera dévoilé le 2 août à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de Nissan au Japon, fait partie du segment C.

Le véhicule en question fera confiance à un système de batteries lithium-ion mis au point par NEC. Nissan annonce des performances équivalentes à celles d'un moteur à explosion de 1.6 avec l’autonomie en moins. Comptez 200 km au maximum. Les 300 kg de batteries disposés sous le plancher se recharge de deux façons différentes. En 8 heures sur le réseau domestique classique ou en 30 minutes sur une borne dédiée, et forcément payante sur le même principe qu’une pompe à essence.

Mais Nissan n'est pas dupe. Le passage au tout électrique nécessite un gros travail sur les mentalités. Les automobilistes devront considérer l'usage d'une auto autrement. Comme mode de déplacement simple ? Au détriment du plaisir ? Réponse en 2012.