Peugeot qui disparaît de Ryton, GM qui élague à Ellesmere, Rover qui chine ailleurs, AC Cars à Malte, la liste des 'Départs' semble bien longue pour un pays qui voit son industrie automobile se réduire à peau de chagrin.

Certes, c'est un chagrin fait de larmes de bonheur quand les petits artisans s'en mèlent pour concocter des délires tous aussi plus démoniaques les uns que les autres mais au rythme ou se succèdent les annonces, il est intéressant de se pencher sur l'état de l'industrie automobile au pays de l'Automobile avec un grand A.

Malgré le lancinant mais assez juste "Il n'y a plus de constructeurs anglais", la Grande Bretagne produit tout de même encore 1.8 millions de véhicules par an.

C'est cette semaine que Mini annoncait le démarrage de la production de sa nouvelle... Mini à l'usine de Oxford où 450 emplois ont été créés pour l'occasion, sans compter les bénéfices collatéraux sur les fournisseurs locaux.

Bref, c'est le genre d'annonce qui va rechauffer le secteur automobile anglais qui subit depuis 2 ans, coups de massue sur coups de massue. Plus largement le secteur industriel anglais était en proie au doute, comme celui de ses voisins d'ailleurs sur sa capacité à attirer des entrepreneurs. L'Angleterre s'imaginait déjà dans l'ère post-industrielle que nous promettent cyniquement les analystes comme une évidence inéluctable.

Le fait est que ce n'est pas encore le cas et que l'Angleterre produit 1.8 millions de véhicules (2005), ce qui fait travailler encore 221.000 salariés et rapporte 15 milliards d'euros en taxes fiscales diverses.

7 grands constructeurs mondiaux ont des unités de production situées en GB et notamment Nissan qui détient à Sunderland, l'usine considérée comme la plus productive d'Europe.

Le gros bémol à ce tableau pas si noir reste toutefois que si les voitures peuvent arborer un "made in GB" plus qu'auto-satisfaisant pour une main d'oeuvre toujours qualifiée, le bénéfice de ce travail s'en va inexorablement dans les mains de firmes étrangères.

Le salut vient toujours de l'extérieur, parait il...

source: La tribune.