Le texte qui réglementera la « pollution sonore » des véhicules présenté par la Commission Européenne a été modifié puis voté par la majorité des députés (401 contre 228 et 20 abstentions). Cette future règlementation imposera une réduction de 6dB pour les véhicules particuliers, utilitaires légers, bus et autocars qui ne devront plus dépasser 68 dB. Les députés ont choisi d'aller au-delà de la proposition de loi qui n'imposait que 70 dB afin d'édicter une dérogation pour les véhicules dits sportifs qui obtiennent un « surplus » de 2 à 6 dB. Il semble que le lobby des constructeurs allemands mené par Porsche a réussi à faire changer d'avis les députés.

Même réussite pour le lobby des constructeurs de poids lourds de plus de 12 tonnes qui ont obtenu des députés une limite rehaussée à 81 dB contre 74 dans la proposition de loi. Le texte évoque également l'implication des constructeurs de routes et des manufacturiers de pneumatiques dans la baisse du niveau sonore de la circulation automobile.


Paradoxe de ce texte, les voitures électriques devront obligatoirement être équipées d'un système sonore afin de les rendre détectables lorsqu'ils sont en mouvement ! La Commission proposait que ces systèmes soient optionnels, les députés ont décidé de les rendre obligatoires. Par ailleurs, un système d'étiquetage similaire à celui mis en place pour les émissions CO2 et les pneumatiques devra informer les clients du niveau sonore de chaque véhicule.

L'OMS estime que 1,8% des crises cardiaques en Europe de l'Ouest sont causées par le bruit du trafic routier.


Via autoactu