L’Islande fait partie de ces pays qui pourraient nous donner quelques bonnes leçons d’écologie. Il faut dire que les Islandais ont rapidement compris que leur survie dépendrait de leur capacité à protéger la superbe nature dont bénéficie leur île et se sont rapidement attelés à la tâche, réduisant au minimum leurs émissions de gaz à effet de serre. Et si les maisons sont d’ores et déjà chauffées grâce à une combinaison formée d’énergie géothermique et d’hydroélectricité, il reste encore à résoudre le problème des voitures car malgré une conscience écologique forte (et une essence dont le prix au litre n’a jamais été aussi élevé), les Islandais restent de grands amateurs de 4x4, pratiques pour circuler sur une île au relief souvent difficile. Initier la population à la voiture électrique relève donc du challenge - un défi qu’Olafur Ragnar Grimsson, le président, compte bien relever, bien aidé tout de même par le prix dérisoire de l’électricité dans son pays.

Premier intervenant de l’opération : Mitsubishi, qui entretient des relations privilégiées avec le pays depuis plus de 30 ans ; le constructeur japonais s’occupe en effet de fournir l’Islande en turbines destinées à l’industrie géothermique. C’est donc tout naturellement que l’idée d’une commercialisation massive d’i-Miev a été lancée, mais des alternatives sont actuellement à l’étude.

Équiper l’île de points de chargement ne constituerait pas non plus une entreprise bien difficile. Selon Sturla Sighvatsson, directeur de Northern Lights Energy, entreprise islandais de recherche sur l'énergie électrique, 20 stations possédant chacune 3 à 4 bornes de chargement seraient suffisantes pour alimenter les véhicules électriques de toute l’Islande.

Reste à gérer le problème du relief et du climat, mais Olafur Ragnar Grimsson reste optimiste et compte sur son équipe d’experts pour remplacer rapidement les 210 000 voitures actuellement en circulation en Islande. Et montrer ainsi l’exemple au reste du monde ?