Les pays membres de l'Union Européenne viennent d'adopter, après plusieurs années de discussion, l'instauration d'une taxe routière pour les camions afin de compenser la pollution qu'ils émettent.


Ce vote, adopté à 505 voix contre 141, viendra actualiser la directive Eurovignette. Ainsi les taxes actuelles, qui permettent de financer la construction et l'entretien des routes, seront désormais agrémentées d'un supplément écologique. Un principe pollueur payeur qui a su conquérir son public mais en a laissé certains sur leur faim. « Mieux vaut des petites avancées que pas d'avancées du tout », déclarait Gilles Pargneaux, socialiste français, qui déplorait toutefois que « le caractère contraignant de ce principe du pollueur-payeur n'ait pas été retenu ».

Côté finances, on estime que la taxe actuelle sera augmentée de 20 à 25%, à hauteur de 4 centimes d'euros par kilomètre parcouru. Les Etats qui le souhaitent pourront refuser de l'appliquer (les anciens pays du bloc communistes étaient contre la directive alors que les Etats où le trafic poids-lourds est important, comme la France, l'Autriche ou la Belgique, étaient plutôt pour), et ceux qui la mettront en oeuvre auront pour obligation d'investir 15% des sommes perçues dans le transport ferroviaire et fluvial. L'Espagne pour sa part dénoncé, à droite comme à gauche, une mesure qui l'inquiète après la crise de la « bactérie tueuse », déjà grave pour le marché des fruits et légumes espagnols.

Source le Monde.