Le pneumatique selon qu'il offre une résistance plus ou moins forte au roulement peut être une cause de consommation de carburant élevée. Depuis Michelin et son pneu Energy, tous les constructeurs étudient dans ce sens pour permettre des gains substantiels du désormais précieux carburant. En 2001, Goodyear lançait sur le marché le premier pneu utilisant la technologie brevetée BioTRED pour le mélange de gomme à base d'amidon de maïs.

Goodyear, société certes multinationale mais originaire des Etats Unis est parvenu à obtenir une subvention de 3 millions d'euros de la part de la Commission européenne. Le projet dont le coût total est fixé à 12 millions d'euros est en fait réalisé en collaboration avec des sociétés européennes, en l'occurence BMW et l'italien Novamont.

Ce pneu pousse un peu plus loin le concept 'Vert' puisqu'il fait appel au maïs comme composant de sa fabrication. Joe Zekoski, Directeur Général du Centre Technique de Goodyear, nous détaille le projet:

"En accordant cette subvention, la Commission Européenne reconnaît et soutient Goodyear dans sa volonté de développer des produits dont l'impact sur l'environnement est minime - tout en garantissant un niveau de sécurité maximum pour l'automobiliste. L'un des principaux axes de développement de ce projet est la mise au point d'un nouveau matériau de charge de renforcement ‘bio', comme alternative à la charge de renforcement traditionnellement utilisés dans les pneumatiques. Cette nouvelle charge de renforcement, fabriquée à partir de ressources renouvelables comme l'amidon de maïs, peut avoir un impact positif non négligeable sur l'environnement en générant une diminution des émissions de CO2 pendant son processus de production.

Une autre partie du projet s'attache à développer la structure du pneu afin de diminuer sa résistance au roulement.

"Ce projet devrait permettre de développer des pneus avec une résistance au roulement encore plus faible, une longévité plus importante et des distances de freinage plus courtes."

Pour ce versant de l'étude c'est Novamont, pionnier dans la recherche scientifique appliquée aux produits dérivés de matières premières renouvelables, qui va orienter ses recherches sur le développement de nouveau matériau de renforcement “bio” et évaluer sa capacité de dispersion dans la composition du pneu.

BMW quant à lui apportera son expertise de la mise au point de véhicules en terme de tenue de route.

Cette subvention entre dans le cadre du programme européen LIFE (The Financial Instrument for the Environment) lancé en 1992 . LIFE doit aider tous les projets visant au développement de technologies et de méthodes innovantes respectueuses de l'environnement. En 2006, ce sont 50 projets qui ont reçu une aide de la CE.