Le patron de Volkswagen USA, Jonathan Browning, est plutôt bavard. L'homme a en effet avoué aux journalistes d'Autocar être surpris de l'engouement des Américains pour le diesel, mais il reste tout de même des barrières politiques et commerciales qui sont insurmontables pour les constructeurs européens souhaitant vendre aux USA. Du coup, un accord de libre-échange entre l'Europe et les Etats-Unis serait bénéfique pour Volkswagen, et plus largement, pour l'emploi américain, comme l'affirme Browning : « nous serions très heureux si les USA pouvaient mettre en place un traité de libre-échange avec les autres marchés mondiaux. Par exemple, le Mexique a une variété d'accords bilatéraux et multilatéraux qui font une bonne base de production pour l'Europe et l'Amérique du Sud, et les Etats-Unis manquent une opportunité en n'ouvrant pas leur marché ».


L'homme souligne qu'actuellement, investir aux Etats-Unis vaut la peine uniquement si le constructeur souhaite viser le marché américain. Et dans ces temps où la vie de chaque usine est sujette à la conjoncture, les marques automobiles ne peuvent plus se permettre de limiter la production d'une usine au seul marché domestique. Le problème avec l'élaboration d'un traité d'échange entre l'Europe et les Etats-Unis est que les Américains pourraient bien être durs en négociation pour que les tenants et aboutissants du projet aillent dans leur sens, avec des normes de sécurité et de pollution collant plus avec leurs standards qu'avec ceux que nous avons en Europe.