Une enquête de Marianne à paraître samedi révèle que le licenciement des trois cadres dans la fausse affaire d'espionnage pourrait coûter 11 millions d'euros à Renault. Un chiffre élevé lié aux dommages pour préjudice moral et aux indemnités.


Les trois cadres licenciés abusivement réclament ainsi de 2,4 à 3,2 millions d'euros auquel il est nécessaire d'ajouter des indemnités qui pourraient fortement agacer les syndicats pas emballés que « l'entreprise supporte au prix fort les erreurs » de ceux qui la dirigent. Michel Balthazard, le cadre licencié qui comptabilise le plus d'ancienneté, aurait déjà touché 480 000 d'indemnités et 750 000 euros pour licenciement abusif. Bertrand Rochette aurait touché 200 000 d'indemnité et 500 000 euros pour licenciement abusif. Matthieu Tenenaum aurait pour sa part empoché 50 000 euros d'indemnités et 120 000 euros de plus pour licenciement abusif. Les trois hommes réclament aujourd'hui respectivement 3,2, 3,5 et 2,4 millions d'euros à titre de réparation du préjudice moral subi. « Cette affaire est grave, elle aurait pu entraîner des suicides. Est-ce que cela vaut plus ou moins qu'un an du salaire de Carlos Ghosn ? », demande Me Pierre-Olivier Sur, l'avocat de Michel Balthazar.


Renault se trouve ici face à un dilemme. Trop d'argent versé aux cadres et l'actionnaire minoritaire a la possibilité de porter plainte pour abus de bien social. Pas suffisamment et le constructeur prend le risque d'un procès aux prud'hommes.


Source 20 Minutes.