Ford, dont le système d'aide au stationnement Active Park Assist technology équipe désormais plusieurs modèles, a voulu tester l'impact réel de ces dispositifs sur les conducteurs. Ces derniers sont-ils réellement moins stressés ainsi assistés ?


Pour le déterminer, le constructeur a déployé une batterie de tests et étudié les réactions de 42 automobilistes des environs de Boston, d'âge et de sexe également répartis. La température de la peau, le rythme cardiaque, la circulation sanguine et la tension des muscles ont été contrôlés et une caméra embarquée a permis d'enregistrer la fréquence d'utilisation des rétroviseurs et l'attention portée à la route. Les résultats de l'étude ont ainsi montré que le rythme cardiaque des conducteurs dont le véhicule est équipé d'une aide au stationnement étaient plus bas de 12 battements par minutes, ce qui indique un stress moins important.


Un stress qui diminue au cours du stationnement, mais pas seulement : « En plus de la réduction de 12 battements par minute lors du stationnement, les conducteurs ont rencontré une baisse de 3,4 battements par minutes alors qu'ils l'anticipaient », explique Bruce Mehler, le chercheur en charge de ces essais au centre d'étude des transports de l'université de Nouvelle Angleterre. Pour lui, ces résultats seront très utiles dans la conception de futurs modèles car ils permettent de déterminer à partir de quel moment le conducteur devient trop stressé et donc potentiellement incapable de contrôler son véhicule de manière optimale. Il serait ainsi possible, en étudiant les différents paramètres enregistrés, de développer des aides capables de détecter le moment où leur déclenchement devient nécessaire afin d'apporter un coup de main discret à l'automobiliste : « Aucune alarme n'est nécessaire », poursuit le chercheur. « La capacité à délivrer l'information au conducteur dépasse sa capacité à la comprendre ». Il serait ainsi plus sûr de l'aider sans le lui dire... de quoi épargner la susceptibilité de pas mal de conducteurs.