L’automobile fait partie du domaine du rêve pour Hergé : ayant peu de moyens au début de sa carrière, Hergé a pu voyager… et essayer par procuration de nombreux modèles à travers les aventures de son personnage.

On apprend toutefois que Tintin a rarement été propriétaire de ses autos : seules les Ford T (Tintin au Congo) et Amilcar CGS (Tintin au pays des Soviets) ont été acquises par Tintin, mais ces voitures n’ont joué qu’un rôle pratique : Tintin ne les a acheté que pour un voyage bref et déterminé.

Mises à part ces deux exceptions, Tintin ne sera plus jamais propriétaire, mais fera usage d’une multitude d’automobiles, à la fois en tant que chauffeur et passager, libre ou captif. Mais il usera toujours de l’auto par pure nécessité, contrairement à son auteur qui conduisait par pur plaisir.

La voiture souvent synonyme de course effrénée… et d’accidents !

La voiture est donc un outil indispensable pour poursuivre les méchants ou s’échapper, que Tintin utilise la voiture d’un ami (ex : Pablo prête sa superbe Rosengart dans l’Oreille Cassée, afin que Tintin puisse s’échapper de la prison de San Theodoros), appelle un taxi (ex : Tintin prend un taxi à l’œil dans Le Crabe aux pinces d’Or, en faisant croire que Milou a la rage !) ou fasse de l’auto-stop. Souvenez-vous notamment du moment où Tintin et Milou voyagent à bord d’une caravane Eccles… tractée par une Triumph Herald (L’Ile Noire) ! La caravane se détache et atterrit dans un pommier et une mare… sous l’œil d’un bobby dressant un PV au héros !

Tintin et l’automobile : une relation fusionnelle et créatrice

L’automobile est une alliée indispensable à Tintin, et on peut même affirmer qu’elle a façonné le personnage : sa célèbre houppette est due à un démarrage en flèche dans l’album Tintin au pays des Soviets, mèche rebelle qui ne l’a jamais quitté, symbolisant un adulte responsable avec une âme d’enfant.