Le texte, remanié, était soutenu par les députés socialistes, les écologistes et les radicaux de gauche. Les centristes se sont abstenus tandis que le Front de Gauche et l'UMP se prononçaient contre. Comportement pour le moins étonnant de la part des députés UMP puisque la taxe avait été décidée sous l'ancien gouvernement, en 2009, lors du Grenelle de l'environnement. On ne peut pas dire que le texte a attiré les foules puisque sur les 577 députés que compte l'Assemblée, seulement 76 votes ont été exprimés : 59 voix pour, 14 contre et 3 abstentions.

Cette écotaxe s'appliquera à tous les véhicules de transport de plus de 3,5 tonnes, roulant sur le réseau routier non payant (routes nationales et départementales). Trois critères définissent le montant de l'écotaxe : catégorie du véhicule, classe de pollution et nombre de kilomètres parcourus. Bien que les chiffres définitifs ne seront dévoilés que cet automne, le montant moyen devrait être de l'ordre de 12 centimes par kilomètre.

Cette écotaxe, due par le client du transporteur, a pour but d'inciter les professionnels à délaisser le réseau routier au profit du réseau de transports de marchandises plus durables (réseau ferré). Il n'empêche, grâce à cette taxe, le gouvernement espère récolter 1,2 milliard d'euros par an. Une seule exonération a été concédée. En effet, sous l'impulsion des députés bretons, la taxe ne touchera pas les transporteurs de lait.