Le but de la manoeuvre est de réduire de 20%, en 3 ans, le coût de gestion de cet immense par automobile qui comprend pas moins de 150.000 véhicules (quoique il parait que la marge d'erreur est assez énorme). Cela représente environ 700 millions d'euros de capital automobile.

Retranchez 20% et l'économie sera de 200 millions d'euros.

Pas négligeable.

Pour en arriver à de telles conclusions, 127 audits ont été lancés depuis Octobre 2005. Jean-Paul Lebourg, chargé de mission auprès de la direction générale de la Modernisation de l'Etat, nous dit:

"Pour atteindre cet objectif d'ici trois ans, nous devons réaliser des économies sur l'ensemble des postes ; soit sur l'achat et la revente des véhicules, le carburant et la maintenance. Le parc des administrations croît de 3 000 à 4 000 véhicules par an, ce qui représente une hausse de 33% sur 7 ans. Notre premier levier d'action ne porte donc pas sur le nombre de véhicules mais sur leur consommation et leur impact sur l'environnement. Le gabarit maximum des véhicules achetés sera équivalent à celui d'une Renault Mégane ou d'une Ford Focus et les modèles seront des Diesels émettant moins de 140 gr/km de CO2. Seul le véhicule du président, pour des raisons de sécurité, dépassera cette norme. Les achats vont en outre permettre de rajeunir notre parc et par conséquent de rouler dans des véhicules moins polluants et moins consommateurs de carburants"

Dans une recherche de rationnalité bienvenue, les véhicules roulant dans Paris actuellement seront remplacés par des Renault Modus ou des Citroën C1. Jusque ici, 85% de ces véhicules exclusivement citadins émargent à 7 cv fiscaux ou plus! 200 nouveaux véhicules vont être rapidement livrés.

La centrale d'achats de l'Etat, l'Ugap, devra aussi revoir ses méthodes tandis que les achats de carburant seront optimisés.

Mais la solution la plus radicale revient au ministère de la Défense qui va carrément vendre la totalité de ses véhicules. Ensuite, 20.000 voitures en contrat de location-longue durée arriveront dans les casernes et les états-majors.

"Cette solution permet de disposer d'un parc totalement neuf, ce qui devrait générer des économies de carburant. Les véhicules seront en outre du même type de façon à réduire les coûts inhérents à la maintenance."

En résumé, l'Etat externalise et rationnalise. Qui va s'en plaindre ? Pas les adeptes des ventes aux enchères, en tout cas !

source: autoactu