Le scientifique brésilien Expedito Jose de Sa Parent, considéré comme l'inventeur du biodiesel, est décédé cette semaine. Cela lui a valu un hommage posthume de la part de la présidente Dilma Rousseff.


Expedito Jose de Sa Parent « a créé un biodiesel source de fierté pour tous les Brésiliens », déclarait ainsi la présidente dans un communiqué officiel soulignant que « la découverte, brevetée au Brésil, a connu une reconnaissance nationale et a eu une influence décisive dans le futur du pays ». Un produit qui, « élaboré à partir de matériaux bruts développés par des centaines de familles de fermiers, a contribué de manière significative à la réduction de la pauvreté en milieu rural ».


Le Brésil est actuellement le second producteur mondial derrière les Etats-Unis et possède 74 usines pour un capacité de production annuelle totale de 6 millions de m3. En 2010, la production a atteint 2,4 millions de m3 et 276 000 fermiers. Un carburant vert qui ne fait cependant pas l'unanimité, car si les biocarburants permettent de réduire la consommation de carburants fossiles et de limiter les émissions de gaz à effet de serre, ils sont issus du tournesol et autres denrées alimentaires et sont accusés de faire grimper les prix des aliments à l'échelle mondiale alors que de plus en plus de terres sont dédiées à sa production.


Les Nations-Unies ont ainsi à plusieurs reprises tiré la sonnette d'alarme à ce sujet, mettant l'accent sur la pression exercée sur les cours de l'alimentaire. Ainsi, le marché des biocarburants pourrait être responsable à 60% des augmentations dans le monde, sans compter que la culture des biocarburants encourage la déforestation et l'épuisement des sols.