Ferrari a toujours su nous faire rêver. Aujourd'hui avec l'Enzo, la F430 ou la 599 GTB, hier avec des supercars tels que la... Testarossa. Revenons 14 ans en arrière, Ferrari a décidé de remanier en profondeur sa déjà mythique Testarossa, d'où un changement de nom : 512 TR (TR pour Testarossa). 1992 est l'année où la 512 TR est présentée au salon de l'automobile de Los Angeles. Au menu, des améliorations dans tous les domaines, qui en feront l'une des autos les plus désirables du XXème siècle. Châssis : Centre de gravité rabaissé, jantes de 18 pouces (première mondiale !), modifications du châssis, des triangles de suspension, réduction des masses non suspendues, freinage amélioré, rien l'a été laissé au hasard sur cette version. A conduire, elle procurerait une tenue de route hallucinante, est-ce que par hasard Honda avec sa fabuleuse et avant-gardiste NSX aurait poussé Ferrari a améliorer ses productions ? C'est fort probable, car la marque nipponne avait frappé un énorme coup avec sa supercar. Toujours est-il que l'on retrouve chez Ferrari une auto qui doit reprendre la tête au niveau de la technologie. Moteur : Ah le Flat 12 ! Un monument de l'histoire automobile ! Chemises en alliage d'aluminium traitées au Nikasil, graissage par carter sec, injection séquentielle multipoint, 2 pompes à essence immergées... la liste est longue, et le résultat est grandiose. Les 4.9 L de cylindrée procurent 428 chevaux à 6750 tours/minute et un couple de 491 N.m à 5500 tours/minute. Le 0 à 100 Km/h est expédié en 4.8 secondes, la barrière des 1000 mètres départ arrêté se franchit en 22.9 secondes, et la 512 TR finit d'accélérer à 313 Km/h ! Ouf ! Mais dès le ralenti, le moteur pousse à l'arsouille, dans une symphonie divine jusqu'au rupteur qui empêche de centrifuger le tout ! Rares sont les automobiles procurant de tels frissons et de telles sensations. Aujourd'hui encore, tout comme la Diablo ou la Countach de Lamborghini, Testarossa rime avec légende. Certains noms de l'automobile ont gagné leurs lettres de noblesse pour l'éternité. Alors... ...la Testarossa, une supercar parfaite ? Malheureusement non. A cette époque là, Ferrari basait sa renommée sur les moteurs d'exception et les lignes intemporelles. La finition intérieure était donc parfois limite, et l'équipement très léger. Mais le point noir reste son entretien, véritable gouffre financier, il vous demandera presque plus de sacrifices que l'achat de la voiture même. Quand on sait que le prix d'une Testarossa d'occasion est de l'ordre de 50 000 €... Mais la passion n'a pas de prix, et bon nombre d'aficionados ne regardent pas à la dépense pour pouvoir jouir d'une mécanique d'exception et d'une ligne légendaire. Et on les comprend facilement !