Aujourd'hui, lors de l'assemblée annuelle de la Banque asiatique de développement à Kyoto (Japon), le ministre chinois des Finances Jin Renqing a affirmé que la croissance économique de la Chine est confrontée à des défis importants liés aux ressources naturelles et à l'environnement. D'après lui, la Chine a maintenu une croissance rapide grâce à l'amélioration de la productivité et à une inflation basse. La République populaire de Chine est toujours dans une période de transition. Il ajoute que la Chine souhaite bâtir une économie économe en énergie et respectueuse de l'environnement dont la consommation intérieure serait le principal moteur. Mais actuellement, l'économie chinoise est très dépendante des exportations et des investissements étrangers : elle risque une surexposition aux risques extérieurs.

Pour les économistes, la Chine doit renforcer son système de protection sociale pour favoriser la baisse du taux d'épargne et la consommation des ménages. D'après les responsables de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) le pays devrait prochainement passer devant les Etats-Unis et devenir le premier émetteur de gaz à effet de serre dans le monde à cause de la rapidité de sa croissance économique et de la consommation de charbon. L'explosion des émissions de gaz en Chine est, en partie, le résultat d'une forte dépendance au charbon pour produire de l'électricité. Et la consommation de pétrole a aussi augmenté : entre 1996 et 2003, l'importation de pétrole est passée de 20 millions de tonnes à 90 millions de tonnes alors que le nombre de voitures a augmenté de 30 % depuis 2002. Des économistes sont pessimistes et craignent les manquements du gouvernement chinois, balayant les avancées réalisées par d'autres pays et affaiblissent les efforts pour élaborer un nouveau traité international devant succéder au protocole de Kyoto. Sans l'accord de la Chine entre autres, aucune politique climatique internationale ne peut exister.

Source : Reuters, Le Monde