On aime ou on n'aime pas les belles américaines. Par exemple la Corvette C6 : Le magazine belge Vroom.be l'a passée au crible. Malgré une bonne note globale, la voiture a quelques défauts non négligeables.

Tout d'abord, l'augmentation de la vitesse n'étant pas linéaire, « à bas régime, elle a un comportement de poids lourd, avant de vraiment s'ébrouer et puis doucement s'essouffler sur la fin. » mais les journalistes reconnaissent que c'est un plaisir de la conduire, malgré cela.

De même, si l'américaine passe de 0 à 100 km/h en 4,3 secondes et atteint les 300km/h, la transmission « tire trop long et le levier de vitesses manque de rapidité en conduite dynamique ».

Le couple de 546 Nm atteignant son maximum à 4400 tour/min, « [on a] l'impression étrange d'un bolide au caractère de rhinocéros. [...] En fait rien ne semble lui fait peur et une fois qu'elle se met à courir, plus grand-chose ne peut lui résister ».

Afin d'aider le conducteur, il existe trois modes de stabilité : le premier comporte l'antiblocage, anti patinage et correcteur de trajectoire, « fonctionnant de concert pour assurer un filet de sécurité très efficace.». Le mode intermédiaire désactive l'anti patinage ce qui « permet de s'offrir plus de sensations en conduite sportive ». Enfin, il peut n'y avoir aucune aide électronique, mais dans ce cas les journalistes recommandent « d'avoir des bases de pilotage car la Corvette C6 devient très méchante dans ces conditions. » La voiture bénéficie d'une direction à crémaillère à assistance magnétique variable en fonction de la vitesse, « parfaitement calibrée, elle s'allie à un châssis de grande stabilité. »

Mais « le gros hiatus vient d'un manque de fermeté de la suspension sur route en mauvais état. ». En effet, les amortisseurs tapent parfois sur les butées de compression, ce qui inspire cette réflexion aux rédacteurs : « Si on quitte un bitume lisse, on a le droit à des mouvements de caisse peu agréables. »

Lorsque la voiture commence à survirer, l'avantage d'un moteur central (un V8 de 6 litres) se fait sentir : il est très facile de la replacer. Mais le freinage est moins évident, non pas à cause des freins, mais de la pédale du milieu : « Elle est dure et semble manquer de mordant » mais une fois « apprivoisée », il n'y a plus de problème au niveau du freinage.

L'intérieur de la voiture fait la part belle au cuir, malheureusement « cela reste parfois plastoc ». La technologie est très présente, le conducteur bénéficie ainsi d'un affichage tête haute. Par malchance, les ingénieurs ont installé un système d'ouverture sans clé : dés que la présence du porte-clés est détecté les portes sont déverrouillées et l'anti démarrage désactivé « sauf quand cela ne marche pas à cause des parasites, même à l'ancienne ».

Dernier aspect peu engageant : la position de conduite, très reculée « cela s'avère gênant pour les petits gabarits. » Malgré une bonne accélération, une « chouette gueule », un grand dynamisme et une stabilité plus que correcte, la Corvette C6 n'a pu faire oublier aux belges, son coté tape-à-l'œil, son ouverture de la capote très peu pratique, son système sans clé absurde, ses amortisseurs et sa consommation en conduite soutenue.