Il n'aura échappé à personne, sauf à s'être terré en mode "j'attends l'apocalypse" depuis 2 ans, que le marché automobile opère un virage très prononcé en direction de l'essence. Un rééquilibrage dû aussi bien à la disparition progressive des avantages accordés au diesel (plus de bonus et bientôt des taxes supplémentaires sur le carburant) mais surtout au fait que ce carburant est montré du doigt comme le vilain petit canard en termes de santé publique. Jusqu'au prochain revirement ?


Toujours est-il que certaines entreprises profitent à fond de ce basculement. En l'occurrence, la Française de Mécanique, entreprise hexagonale, comme son nom l'indique, filiale à 100 % de PSA depuis 2014 et qui produit entre autres le dernier né de la gamme de moteur PSA, le 3 cylindres 1.2 Puretech turbo, de son petit nom le EB2DT et EB2DTS (respectivement 110 et 130 ch).

Le 200 000e moteur est sorti des chaînes ce samedi 7 novembre pour aller garnir la baie moteur d'une Citroën C4 Cactus sur la chaîne d'assemblage de l'usine de Madrid.

Et la montée en cadence n'est pas terminée. Déjà, dans cette usine située à Douvrin dans le Pas-de-Calais, il a fallu passer de 2 à 4 équipes. Les deux équipes de jour ont été rejointes par une équipe de nuit en mai 2015 tandis qu'une équipe du week-end a été mise en place le mois dernier, afin de pouvoir suivre la demande !


Capacité maximale de production atteinte

Du coup, l'usine a atteint sa capacité maximale de production pour ce moteur en l'état actuel, avec 1 150 moteurs par jour et 320 000 par an. Et ce n'est pas tout, ce moteur, qui rappelons-le, a été élu "moteur de l'année" dans sa catégorie, sera aussi fabriqué dans l'usine de Trémery (qui fabrique déjà les versions atmosphériques 82 ch), à raison de 200 000 unités par an.


Si l'on rajoute les versions atmosphériques de l'EB2, et les capacités de production en Chine (oui oui, il est aussi produit en Chine), on atteint la production globale de 1 180 000 unités par an. Pas rien.


Avec cette annonce, PSA veut donc démontrer qu'il a tout à fait la capacité de répondre au transfert de la demande vers les moteurs essence. Que ce soit en France ou en Europe d'ailleurs, ce qui a pour conséquence de participer positivement à la balance commerciale de la France, puisqu'une partie des moteurs est exportée.


Il semble en tout cas que les 2 860 salariés du site de Douvrin peuvent être tranquilles concernant leur emploi à assez long terme, et c'est toujours une bonne nouvelle.