Le segment des routières premium est très compliqué pour les constructeurs qui n'y sont pas présents depuis longtemps. L'hégémonie des BMW Série 5, Audi A6 et autres Mercedes Classe E est telle qu'il est bien compliqué pour des constructeurs comme Lexus, Infiniti ou encore Jaguar de gratter des parts de marché. Pourtant, ce dernier a réussi avec le temps à imposer son style britannique et les produits ont largement évolué, à tel point qu'il serait aujourd’hui malhonnête de dire que les Jaguar ne sont intéressantes que parce qu'elles se démarquent du point de vue du design.


La nouvelle XF est la preuve de cette démonstration. Esthétiquement, elle garde une identité parfaitement reconnaissable et les clients qui pourraient être lassés par le trio incontournable du segment devraient alors facilement se tourner vers l'anglaise. Techniquement, la XF n'est pas en reste face à ses concurrentes avec une nouvelle plateforme et à un poids en baisse (la plus légère de la catégorie). Malheureusement, la XF n'est pas un modèle du genre en termes d'habitabilité et de confort, comme l'avait relevé Alexandre Bataille lors de son essai. Elle a donc encore des progrès à faire dans le domaine, notamment face à des allemandes qui sont en constante progression.


La Jaguar XF offre une gamme complète de motorisations essence et diesel allant de 163 ch (entrée de gamme en diesel) à 380 ch en essence pour les plus sportifs et les plus pressés. Elle est en revanche nettement plus chère en entrée de gamme que ses concurrentes, avec une BMW Série 518d de 150 ch en diesel qui démarre à un peu plus de 32000 €, alors qu'il faudra débourser au minimum 41000 € pour l'anglaise.