En Russie, où il est devenu plus avantageux d'exporter du carburant que de le vendre sur le territoire, les habitants commencent à avoir du mal à remplir leurs réservoirs.


En cause, les pressions exercées depuis février par Vladimir Poutine et par le service anti-monopole russe (FAS) et incitant les compagnies pétrolières à baisser leurs prix. Le pays, classé en tête des principaux producteurs mondiaux de pétrole, ne répond aujourd'hui plus à la demande intérieure car les pétroliers préfèrent désormais exporter leur production. Dans un communiqué, la FAS indiquait que les régions les plus touchées étaient celles de Saint-Pétersbourg, de Voronej, de Sakhaline et de l'Altaï où les stations-services ne délivrent plus que 20 litres de carburant au maximum, et seulement aux clients réguliers.


Et si les autorités se veulent rassurantes et tentent de limiter l'idée selon laquelle une pénurie plus sévère pourrait être à prévoir, la FAS a toutefois annoncé que les entreprises pétrolières allaient être contrôlés afin de déterminer si des ententes ou des abus pouvaient être recensés. Le président de l'union russes des carburants a pour sa part émis une mise en garde face à une probable extension de la pénurie à la région de Moscou : « A Moscou on ressent - je dis bien « on ressent » des signes annonciateurs d'une pénurie de carburant », a-t-il déclaré.