La Golf. Rien moins qu'une icône. Une auto qui aura transporté des millions de personnes (plus de 25 millions en réalité) depuis son lancement en 1974. Aujourd'hui, c'est la sixième génération qui reprend le flambeau. Lancée en octobre 2008 sur le marché, elle arrive aujourd'hui petit à petit sur le marché de l'occasion, où certains espèrent la trouver à bon prix. Pas forcément gagné lorsque l'on connaît le statut de star que ses aïeules ont acquis, statut qui implique des cotes élevées. C'est ce que Caradisiac a voulu vérifier. Alors la Golf VI (6) : une bonne affaire ou une star déjà prétentieuse ?

Où la trouver ?

Commençons d'abord par faire un petit tour d'horizon des différentes façons de se procurer une Golf VI d'occasion. Il est clair qu'après seulement 7 mois de commercialisation, rares sont les particuliers qui se défont de leur exemplaire. Ils sont une quinzaine en tout, après recherches. Non, les principaux pourvoyeurs de Golf sont pour l'instant les concessionnaires et les collaborateurs de la marque. Les premiers revendent leurs véhicules de direction ou de démonstration, ceux livrés en octobre et novembre. Les seconds, après 6 mois, peuvent revendre leur modèle à bon prix, en faisant bénéficier leur acheteur de la remise dont ils ont eux-mêmes bénéficié à l'achat. Sur Caradisiac, ce sont (à l'heure où ces lignes sont écrites) 113 Golf VI qui peuvent trouver preneur, essentiellement vendues par des concessionnaires. Pour ceux qui seraient intéressés, il faut donc se tourner en priorité vers eux, soit en consultant les annonces sur le web (Caradisiac ou La centrale sont les sites où les annonces sont les plus nombreuses), soit en se rendant directement sur les parcs occasions des plus gros professionnels de chaque région. Les collaborateurs, eux, sont pour le moment une petite quarantaine à se défaire de leur auto. Ils bénéficient d'un mini-site dédié, disponible depuis la page d'accueil du site web du constructeur. www.volkswagen.fr rubrique occasion, ligne véhicules collaborateurs.

Des prix raisonnables ou qui se la jouent star ?

Sur les modèles neufs, et vu le relatif succès que rencontre cette 6ème génération, les commerciaux ne sont pas très généreux. Au mieux peut-on obtenir 5 à 6 % de remise, 7 sur un modèle en stock… Pour les vendeurs d'occasion, il est donc nécessaire de faire mieux pour espérer se révéler attractif. A à ce petit jeu, ce sont les particuliers et les concessionnaires qui proposent les meilleurs plans. Avec quelques nuances toutefois. En effet les collaborateurs situent leurs tarifs en moyenne à 12/13 % sous le neuf, sans grosses fluctuations. Par contre certains particuliers font des offres canons à – 21 % ! Encore mieux, des "pros" descendent jusqu'à – 25 % sur les rares modèles essence ! A ne pas manquer pour les amateurs. Mais ces rabais "maxi" cachent en réalité des moyennes beaucoup plus mesurées. Les particuliers atterrissent en moyenne à – 14 %, tandis que les concessionnaires sont plus autour de 12 %, certains affichant même des exemplaires à des prix quasi-identiques au neuf, si l'on tient compte d'une remise et du bonus que peuvent toucher la plupart des diesels. Il faut donc se montrer vigilant et opportuniste. Et sauter sur les meilleures offres dès qu'elles se présentent. Cette typologie de prix rappelle en tout cas ce qui avait cours lors de l'arrivée en occasion des premières génération de Golf, en tout cas jusqu'à la 4ème, la 5ème ayant représenté un contre-exemple.

Essence ? Diesel ?

A ce chapitre le choix sera vite fait. L'offre en essence est quasi inexistante. Les quelques modèles carburant au sans-plomb se battent en duel et ne représentent qu'environ 3 % de l'offre. Par contre en diesel (les 97 % restant), là il y a le choix. Les 2.0 TDI 110 et 140 ch se partagent le marché, le 1.6 TDI 90 est par contre très rare, mais de toute façon peu plébiscité. Les finitions se répartissent assez bien entre les Trendline, Confortline, Carat et Carat Edition, pas de soucis de ce côté-là.

La fiabilité : un gros point d'interrogation

Pour le moment, les exemplaires de Golf VI les plus kilométrés n'affichent au pire que 15 000 km. Difficile dès lors de se faire une idée. Les premiers utilisateurs mentionnent bien quelques soucis (bruits dans le train avant, bruit de roulement à l'arrière, bugs électroniques divers, lève-vitre cassés, petits craquements dans la planche de bord, etc…) mais rien qui puisse faire conclure à du récurrent. Les mécaniques sont pour certaines reprises de la Golf V. Celles-là ne poseront à priori pas trop de soucis, surtout en essence. Par contre la grosse interrogation concerne les nouveau blocs TDI à rampe commune d'injection, une nouveauté chez VW. Pour ces blocs, le recul n'est pas suffisant pour conclure à une bonne fiabilité, même si VW affirme avoir fait ce qu'il fallait pour que les utilisateurs soient satisfaits. Rendez-vous donc dans quelques mois pour un bilan plus approffondi.

BILAN

Notre sentiment après cette première approche de la Golf VI en occasion, est qu'elle a tout pour connaître la même carrière que la Golf IV. Un bon démarrage en neuf, une mise sur le marché de l'occasion avec des prix très peu décotés par rapport au neuf, une cote d'amour que l'on pressent bien plus élevée que pour la 5ème génération. Il y a donc fort à parier que cette dernière née devienne une star du marché. Une bonne nouvelle pour les vendeurs, qui feront de bonnes affaires, une moins bonne pour les acheteurs, qui devront signer de plus gros chèques pour s'offrir l'occasion tant convoitée.