Lorsque l’on évoque l’autophobie de la mairie de Paris, Annick Lepetit, adjointe au maire (PS) chargée des transports répond : « L’objectif reste de mieux partager l’espace public. L’idée n’est pas de faire la chasse à la voiture. Ce n’était pas non plus celle de mon prédécesseur Denis Baupin. » Joli rond de jambe pour celui qui a publié un essai intitulé « Tout voitures, No futur » !

Robert Palluat de Besset, président de l’Automobile Club de France commente : « Avant, la politique Delanoë, c’était : plus on emmerde l’automobiliste, mieux c’est. Sous la seconde mandature, nous assistons à une inflexion. »

La voiture particulière continue à être pointée du doigt par la municipalité parisienne, qui souhaiterait bien la voir disparaître au profit des transports en commun et alternatifs tels qu’Autolib’, service pour lequel 2000 places seront réservées sur l’espace public. Soit autant d’emplacements supprimés pour les automobilistes parisiens.

Outre la suppression d’emplacements, le peu de places gratuites restant (4 400 en 2007 contre 22 100 places en 2005 !) disparaitront tout bonnement. Exit la gratuité. Et les automobilistes ne pourront plus râler d’avoir à acquérir le service Moneo, puisque la municipalité prévoirait de déployer pour fin 2010 des horodateurs recevant la carte bancaire… Rappelons qu’aujourd’hui, seul 2 automobilistes sur 10 paient leur stationnement (source : 20minutes).

La seule mesure allant dans le sens de l’automobiliste, c’est la tolérance du stationnement sur les places livraison du 3e arrondissement et celles d’une partie du 17e arrondissement. Annick Lepetit s’est déclarée avant l’été favorable à étendre la mesure aux places réservées aux transporteurs de fonds, qui se sont multipliées ces dernières années et qui « ne méritent pas d’être libres 24 heures sur 24. »