Interrogez n'importe quel chasseur au sujet de son potentiel engagement pour l'écologie et vous obtiendrez invariablement la même réponse : oui, les chasseurs se considèrent bien comme de véritables protecteurs de la nature. Vraiment ?


Car il faudrait pour leur offrir le label vert que ces messieurs (et dames, ne soyons pas sexistes, mais force est de constater que les représentantes de la gent féminine sont moins portées sur le carnage dominical) regardent d'un peu plus près la consommation de leur 4x4 et la composition des cartouches qu'ils laissent traîner dans la nature... sans compter les nuisances causées aux promeneurs désireux de profiter de la campagne durant leur week-end et celles, bien sûr, que doit supporter une faune qui n'avait pourtant rien demandé (une sombre histoire de régulation depuis longtemps reléguée au rang de légende). Au Canada, un dézingueur professionnel a pourtant trouvé la parade pour résoudre une partie du problème : il chasse à vélo.


« Je vous le dis, beaucoup de gens me klaxonnent et certains se grattent la tête quand ils me voient », raconte notre cycliste flingueur. « Mais je pense que vous ne voyez pas souvent quelqu'un sur un vélo avec un fusil à l'épaule. C'est silencieux, vous allez d'un point A à un point B sans déranger qui que ce soit ».


Sans déranger qui que soit, en effet, et ce n'est pas exagéré puisque depuis l'ouverture de la saison de chasse, l'homme n'a pas réussi à rapporter le moindre trophée à la maison. Alors qu'on se le dise : oui, le vélo est vraiment l'avenir de la chasse !