Le diesel n'est plus en odeur de sainteté : avec les histoires de tricherie qui n'en finissent plus, les prévisions de fiscalité moins intéressantes le concernant qui en découlent mais aussi les évolutions profondes ces dernières années dans le domaine des motorisations essence et l'offre exponentielle des hybrides et électriques, celui que l'on a longtemps qualifié de carburant roi cède peu à peu du terrain et la tendance s'accélère. En octobre, les 87 533 immatriculations de véhicules diesel représentent en effet 54,36 % de part de marché, soit une baisse de 7,94 % en un an, de 1,2 % par rapport à septembre et de 6,57 % depuis le début de l'année. Cette baisse impacte différemment les constructeurs : Renault (+ 0,6 %) et Audi (+ 0,4 %) restent stables, BMW (+ 10,2 %) et Mercedes (+ 4,7 %) augmentent, mais la plupart des autres constructeurs accusent un recul important de leurs ventes de diesel, comme Peugeot (- 24,9 %), Citroën (- 30,9 %), Volkswagen (- 15,5 %), Dacia (- 25,9 %), Nissan (- 25,7 %) ou encore Ford (- 20,4 %).

À qui cela profite ? Avant tout aux motorisations essence dont la part de marché augmente de 6,44 %, passant en un an de 34,50 % à 40,94 %. À part Ford (- 3,0 %) et Nissan (- 5,8 %), la progression est partagée par l'ensemble des constructeurs, Peugeot (+ 43,0 %) étant la marque qui en vend le plus dans l'Hexagone avec 12 197 unités, devant Renault (+ 10,4 % et 11 248 unités) et Citroën (+ 13,3 % et 8 159 unités).

Les 4,7 % de part de marché restantes se partagent entre les hybrides rechargeables (3,22 %, 5 187 unités, en hausse de 40 %) toujours largement dominés par Toyota (54,25 %, 2 814 unités, en hausse de 18,9 %), les électriques (1,09 %, 1 755 unités, en hausse de 63 %) où Renault se taille la part du lion (58,23 %, 1 022 unités, en hausse de 47,7 %) et les hybrides rechargeables (0,37 %, 588 unités, en hausse de 329,2 %) avec Volkswagen en tête (29,59 %, 174 unités, en hausse de 500 %).

Source chiffres : AutoActu.com