Même si près de 8000 contrôles et 3000 infractions ont été constatées aujourd'hui en Ile de France, Ségolène Royal a tenu à féliciter le comportement citoyen des automobilistes qui ont compris l'intérêt de la circulation alternée. La météo prévoyant le retour de la pluie demain mardi, la Ministre a levé cette restriction en expliquant que les averses « nettoieraient les particules dans l'atmosphère ». Il n'en reste pas moins vrai que le seuil de pollution était déjà retombé à un niveau acceptable dès hier et que l'on se demande quel est l'impact réel de ce type de mesure qui pénalise une grande partie de la population. Et ce d'autant plus que les études des flux de pollution ont montré que l'automobile ne pesait pour pas grand chose dans ce pic alimenté essentiellement par les centrales au charbon de nos voisins du Nord-Est. Oui, les particules n'ont pas de frontières, c'est un fait.


De son côté, Anne Hidalgo milite désormais en faveur d'une automaticité de l'activation de cette mesure de circulation alternée en fonction des pics de pollution relevés, ceci afin d'éviter les atermoiements politiques qui retardent l'application de la restriction. L'idée serait d'appliquer systématiquement cette mesure après deux jours de dépassements des normes de particules fines. Rappelons que l'interdiction de circulation s'accompagnait également d'une baisse de la vitesse règlementaire et de la gratuité des transports en communs.

Chez AirParif, on note que l'interdiction fonction de la plaque d'immatriculation n'empêche pas les véhicules les plus polluants de circuler, ce qui limite l'impact de la restriction. L'organisme appelant de ses vœux une politique plus globale et étalée dans le temps afin de réduire l'impact de la pollution automobile de façon durable et non pas ponctuelle.