Elle s'est progressivement développée, jusqu'à éclater vraiment mi-octobre. Les bourses se sont effondrées, la confiance des ménages aussi, elle qui n'était déjà pas bien élevée. Et parmi les budgets des ménages, celui concernant l'automobile et son renouvellement est parmi les premiers à pâtir de cette perte de confiance et du recul du pouvoir d'achat. De plus les conditions de crédit se sont durcies. Pas facile lorsque l'on sait qu'un véhicule d'occasion sur deux est acheté à crédit ! Et même 80 % des véhicules neufs…

Mais c'est ici que réside le paradoxe de cette crise. En effet, la théorie voudrait que le marché de l'occasion bénéficie de la crise. En effet, traditionnellement les automobilistes dont le budget auto se réduit ou est réduit à la base se dirigent vers le marché de l'occasion et ses prix plus "doux", laissant le marché du neuf à ceux qui peuvent encore se le permettre.

Or en cette fin d'année ce sont les 2 marchés qui plongent, le neuf comme l'occasion, et ce dernier dans de plus grandes proportions d'ailleurs que le neuf (en novembre – 14,4 % pour le neuf, - 15,5 % pour l'occasion). Au cumul de l'année, le marché du neuf est d'ailleurs toujours dans le vert (+ 0,8 %), tandis que celui de la seconde main est dans le rouge (- 3,9 %).

Le constat est donc clair. L'argent manque pour s'acheter une voiture, spécialement chez les ménages les plus modestes, ceux qui sont traditionnellement les acheteurs d'automobile d'occasion. Encore une fois, la crise frappe les plus modestes avant les plus aisés…