Depuis plus d’un an et le passage à l’euro, les horodateurs à pièces se font de plus en plus rares. Si au départ, le changement de monnaie justifiait tout, ce fut ensuite au tour des Roumains, pilleurs de parcmètres d’être incriminés.

Ainsi, Jean-Pierre Fourcade, maire de Boulogne-Billancourt, expliquait : "Du fait de l’impuissance de l’Etat à stopper le pillage des horodateurs par des bandes de Roumains, la ville a perdu près de deux millions d’euros en un an. Comme il n’était pas question que les contribuables boulonnais le supportent, nous avons supprimé les horodateurs à pièces pour les remplacer par des horodateurs qui fonctionnent avec une carte Monéo."

Une fois ces petits désagréments oubliés, la plupart des automobilistes ont eu la désagréable surprise de découvrir que leurs bons vieux horodateurs à pièces avaient été remplacés par des modèles plus récents n’admettant que les cartes de stationnement.

Pièces, cartes de stationnement ou Monéo, à vous de choisir…

Stationnement :   la fin du paiement à pièce

Même si cette démarche peut se justifier, il faut bien reconnaître que cette décision pénalise fortement la plupart des automobilistes.

Ainsi, avant, il était relativement facile de trouver une pièce dans son porte-monnaie et de la glisser dans le premier horodateur venu. Maintenant, l’opération se révèle beaucoup plus complexe. Si on veut continuer à payer avec des pièces, il faut entamer une véritable quête à l’horodateur qui a beaucoup de chance de se solder par un échec. Dans ce cas-là, vous devez vous rabattre sur une carte de stationnement et là aussi vous n’êtes pas sorti de la galère.

Avant tout, il faut connaître le type de carte de stationnement dont est pourvue votre ville. Deux possibilités existent : soit la carte municipale (façon ville de Paris) soit Monéo, une carte de stationnement qui est apparue dans plusieurs villes de France.

Si vous optez pour la première solution, vous devez choisir une carte, à 15 ou à 30 €, qui est normalement en vente dans les bureaux de tabac de la capitale ; malheureusement, ce n’est pas toujours le cas et il faut parfois tenter sa chance pendant de longues minutes pour espérer trouver le précieux sésame. La durée de cette quête, parfois excessive, peut entraîner soit l’abandon des recherches, soit la verbalisation si vous avez la malchance qu’une contractuelle croise entre-temps votre pare-brise vierge de tout ticket.

Dans le second cas, c’est-à-dire pour Monéo, vous disposez de plusieurs solutions ; vous pouvez soit intégrer le dispositif sur votre carte de paiement ou de retrait soit prendre une carte spécifique Monéo (bleue ou verte suivant la formule que vous désirez).

Plus d’informations :

www.moneo.net

Quelle que soit la solution pour laquelle vous optez, tout cela est loin d’être harmonisé.

En effet, ce critère de non-uniformité sur le plan national est très pénalisant car certaines villes ont adopté le système de paiement Monéo, tandis que d’autres ont préféré des dispositifs locaux ou même, sont restés fidèles aux pièces. Ainsi, malgré le peu de kilomètres qui séparent Boulogne-Billancourt, Saint-Cloud ou Levallois-Perret de Paris, ces villes ont choisi des systèmes complètement différents. Pas vraiment pratique pour les conducteurs qui stationnent dans deux de ces agglomérations. Un vrai casse-tête.

Vous l’aurez bien compris, même si vous prenez la décision d’acquérir une carte, cela ne signifie pas forcément que vous allez passer au travers des contraventions car rien ne vous empêchera d’être verbalisé par exemple pour dépassement de temps. Bref, les automobilistes sont toujours tenus en otages.

Une nouvelle génération d’horodateurs : ils signalent visuellement les infractions

Stationnement :   la fin du paiement à pièce

Il ne faut pas croire que seules les grandes villes innovent en matière de stationnement. Ainsi, Mont-de-Marsan, préfecture du département des Landes, a mis en place dans l’une de ces artères principales "les arrêts minutes". Il s’agit tout simplement d’emplacements de stationnement gratuits mais limités à 12 minutes. Au-delà de ce délai, le dôme orange s’allume, ce qui signifie que la période de gratuité est finie et que le propriétaire s’expose à une contravention. Sur le plan technique, ce système fonctionne grâce à un palpeur souterrain qui repère la présence d’un véhicule et actionne le compte à rebours.

Au final, ce dispositif permet aux automobilistes de stationner gratuitement en plein centre ville ; en revanche les infractions sont beaucoup plus facilement visibles grâce à la lumière présente sur le haut de l’horodateur.

Des places gratuites oui, mais pas à n’importe quelle condition.