En 2008, la mesure du bonus écologique a coûté 214 millions d'euros à l'Etat. En 2009, la facture s'élève à 528 millions d'euros. Pour 2010, le gouvernement prévoyait une nouvelle perte de l'ordre de 500 millions d'euros, mais, une fois n'est pas coutume, elle ne serait finalement que de 430 millions d'euros selon AutoActu.com, avec 50 millions d'euros de bonus rien que pour le mois de décembre.

Il faut dire que pas moins d'un véhicule sur deux immatriculé en 2010 émettait moins de 125g/km de CO2, ce qui lui a permis d'obtenir un bonus compris entre 100 et 5000€, 40% sont dans la zone neutre et donc seulement 10% des véhicules immatriculés ont dû s'affranchir d'un malus.

Un coût de 430 millions d'euros pour l'État en 2010

Est-ce que les conditions d'obtention 2011 permettront de renverser la vapeur ? Difficile à dire. La disparition du bonus spécifique de 2000€ pour les véhicules fonctionnant au GPL, qui a coûté à lui seul 151 millions d'euros à l'Etat en 2010, permettra déjà de réaliser d'importantes économies, mais la disparition du bonus à 100€ et l'abaissement des seuils de 5g/km de CO2 n'aura qu'une influence limitée : en 2010, le bonus le plus décroché était celui à 500€ (36,5% des immatriculations totales) pour des voitures émettant entre 96 et 115g/km de CO2. A l'inverse, la part des véhicules hybrides et électriques, avec un bonus à 5000€ pour ces derniers, devrait naturellement augmenter.