Des règles strictes

Dès la publication du projet, les organisateurs ont vu affluer des centaines de demandes de renseignements, donnant ainsi aux promoteurs la preuve qu'ils ont visé juste. Cet engouement va d'ailleurs favoriser l'élaboration rapide d'un premier article du règlement qui exclut d'emblée les pilotes chevronnés au profit des jeunes amateurs, inconnus pour la plupart. Un enthousiasme qui n'est guère partagé, en revanche, par les organisateurs des réunions en circuit. Ceux-ci, craignant la désaffection du public, refusent dans un premier temps qu'on leur impose un plateau de voitures du commerce pilotées de surcroît par des néophytes sans palmarès. Pourtant grâce aux efforts de médiation de la Fédération, le canevas de la première Coupe prend forme. En 1966, elle va se disputer sur différentes épreuves routières, courses de côte et circuits avec une attribution de points affectés de coefficients différents. Le vainqueur de ce classement enlève le Premier prix Dunlop, tandis que la Coupe est attribuée lors d'une finale disputée en deux manches sur un circuit. Sur le plan technique, les voitures doivent être strictement de série. Les seules libertés concernent le montage d'un volant "course", d'un manomètre de pression d'huile, le type des amortisseurs et autorisent la suppression des cales de suspension arrière. Enfin, au niveau de la sécurité, seul le port du casque est obligatoire en 1966, l'arceau n'est pas obligatoire et le port de la ceinture simplement recommandé!

Toute autre modification est interdite et l'application rigoureuse du règlement technique en vigueur dès les premiers jours sera sans doute l'une des clefs du succès de la Coupe et la garantie d'une équité parfaite. De tout temps, Bertaut et son collège de commissaires feront ainsi preuve de la plus grande vigilance pour veiller à la conformité des mécaniques et débusquer petits "malins" ou gros truqueurs en multipliant inspections et démontages surprises. Riches ou pauvres, célèbres ou inconnus, la sanction sera identique pour tous : disqualification immédiate et radiation définitive de la Coupe. Pêchant le plus souvent par inexpérience ou par négligence que par une volonté délibérée de tricher, certains concurrents, tel Jean-Claude Andruet, auront bon protester de leur bonne foi, rien y fera. Bertaut et Hénaut seront impitoyables, assurant à la Coupe une image de discipline qui sera saluée par tous... y compris souvent par les bannis! Ils parviennent ainsi à créer d'abord, puis à maintenir un "esprit Coupe" entretenu par le statut d'amateur de la plupart des concurrents.

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