Libération publie aujourd'hui ce qu'ils annoncent être les prochaines mesures constituant la réforme du permis de conduire que Dominique Bussereau tarde à présenter.

  • Première décision : Une conduite accompagnée plus courte pour les plus de 18 ans.

Ce système qui donne de bons résultats (en termes de réussite au permis mais aussi de "sureté" de conduite des candidats) n'est pas utilisé par les + de 18 ans car il impose d'attendre 1 an avant de passer l'examen définitif. L'idée est de ramener la période à 3 mois pour inciter les jeunes majeurs à choisir ce système.

  • Conduite accompagnée autorisée dans l'entreprise.

Les jeunes apprentis pourraient s'initier à la conduite dans les véhicules d'entreprise pendant leurs heures de travail. En fin de formation, ils auraient alors la possibilité de valider leur permis.

  • Renforcement de l'éducation routière au primaire

Le système existe déjà mais il est sous-exploité. Le gouvernement souhaite simplement confirmer ces rendez-vous en créant des épreuves à valider en fin d'année.

  • Instauration d'un rendez-vous pédagogique dans l'année suivant l'obtention du permis

On approche là l'idée de la formation continue dédiée au permis de conduire. Le but : éviter les excès de confiance des jeunes conducteurs après quelques mois de conduite en leur rappelant les dangers de la route.

  • Des aides pour financer le permis

En devenant caution des jeunes souhaitant bénéficier du permis à 1 euro/jour, l'état pallierait au gros défaut de ce système. En effet, les banques ne suivraient pas l'esprit du texte et réclameraient très souvent la caution des parents pour pouvoir bénéficier de ce crédit déguisé du permis à 1 euro par jour.

  • Remaniement de l'examen

C'est la méthode d'évaluation qui est visée. Pour suivre une tendance dont on ne sait pas vraiment si elle est efficace, on envisage de passer du mode de jugement consistant à relever les erreurs de conduite à une sorte de bilan des compétences indiquant le niveau du candidat dans plusieurs domaines : faible, moyen ou bien. Ceci est jugé moins "traumatisant" pour les élèves.

  • des inspecteurs en plus

Vu la répression galopante qui ne risque pas de cesser, les retraits de permis augmentent et les délais pour le repasser s'allongent. Situation totalement anormale qui devrait déboucher sur une "allocation" supplémentaire de 168 inspecteurs. Mais Libération parle d'une réduction possible du nombre prévu pour cause soucis budgétaires.

Une grève des inspecteurs est planifiée le 22 Octobre pour exprimer le désaccord face au désir du gouvernement de remplacer ces inspecteurs par d'autres fonctionnaires d'Etat.