La recrudescence de technologies embarquées entraîne une hausse des dépenses d’entretien. Une étude menée à travers 5 pays d’Europe, dont la France, rapporte une moyenne de 820 € par an.

Moins de visites chez le réparateur mais une facture plus salée. C’est un des enseignements du rapport du Boston Consulting Group (BCG) sur la maintenance et la réparation automobile, relatée par nos confrères des Echos. Cette étude réalisée dans 5 pays d’Europe (France, Allemagne, Pologne, Espagne, et Royaume-Uni) démontre que les dépenses d’entretien et de réparation ont augmenté pour atteindre 820 euros par an et par véhicule en moyenne en 2012.

«  l’électronique réclame une compétence différente »

« La complexité des réparations est plus importante et le coût de la main d’oeuvre augmente également », explique Hadi Zablit, directeur associé du BCG Paris au quotidien économique. L’électronique, de plus en plus présente réclame une compétence différente. « Il faut recruter des gens avec un niveau de formation plus élevé. Contrairement à ce que l’on pense, ce n’est pas juste une augmentation des prix pour les réparateurs. » Avec l’arrivée des voitures connectées, l’entretien et la réparation automobile va évoluer.  L’étude prévoit le décollage d’ici à 2018 d’objets connectés embarqués. Entre 15 % et 35 % des véhicules en seront équipés à l’horizon 2018.

L’achat de pièces sur Internet se développe

Le marché de la réparation a légèrement progressé dans les pays étudiés entre 2010 et 2012 (+2,6 % en moyenne) pour représenter 121 milliards d’euros en 2012 avec une croissance modérée du nombre de véhicules en circulation (148 millions). En France, la progression du marché est plus mesurée (2,1 %). Les consommateurs choisissent leur réparateur agréé ou indépendant en fonction de l’entretien ou de la réparation envisagée et de l’âge du véhicule. Plus il est élevé, plus ils se tourneront vers un réparateur indépendant. Les achats sur Internet de pneus et de pièces détachés se développent. Ils ont représenté 6 % des ventes en 2012, contre 4 % en 2010. L’étude prévoit qu’ils devraient atteindre 15 % d’ici à quelques années.