Après une longue carrière de navigateur, dont une double victoire dans la Route du rhum (1994 et 1998), Laurent Bourgnon s'investit depuis quelques années dans le monde du rallye-raid. Il finit 13e au rallye Paris-Dakar 2000, et 10e dans l'édition 2001. Ce passionné de pilotage, que ce soit sur mer, sur terre ou dans les airs, est également un fan de James Bond...

Caradisiac : À quel âge as-tu passé ton permis de conduire ?

Laurent Bourgnon : À 20 ans. Mais j’ai commencé à conduire à 16 ans, sans permis. J’étais alors aux Antilles, pour naviguer. En rentrant en France, je me suis inscrit en candidat libre et, en payant un timbre fiscal à 50 F, j'ai finalement passé mon permis que j’ai eu du premier coup.

Caradisiac : Combien as-tu encore de points ?

Laurent Bourgnon: J'en ai perdu un à cause de ma fiancée de l'époque, qui avait mal répondu au gendarme, mais depuis je l'ai récupéré.

Caradisiac : Ta notoriété t'aide-t-elle lorsque tu te fais arrêter par les gendarmes ?

Laurent Bourgnon : Parfois, c'est un avantage : ils me demandent de signer un autographe, ce qui facilite considérablement les négociations. Mais ça peut être un inconvénient et, dans ce cas, j'ai droit au max.

Caradisiac : Te souviens-tu de ta première voiture ?

Laurent Bourgnon : Je m'en rappelle très bien, c'était une Fiat d'occasion, elle a même fini dans la mer, un soir de fête…

Caradisiac : Drôle d’histoire ?

Laurent Bourgnon : Ce soir-là, j’étais avec un ami qui venait d’apprendre que sa femme le trompait. Pour lui remonter le moral, j'ai décidé de lui préparer des punchs, «special Antilles». Après en avoir avalé quelques-uns, nous sommes allés faire un tour avec ma voiture. C’était une erreur : à cause de l 'alcool, je me suis trompé de route et sans m'en apercevoir, j’ai atterri dans la mer. Le temps que je réagisse, l'eau était déjà à mi-caisse, et nous avons eu beaucoup de difficultés à nous extraire du véhicule et à regagner la berge, abandonnant la voiture à son triste sort.

Caradisiac : Quelle voiture as-tu aujourd'hui ?

Laurent Bourgnon : Une Audi Break.

Caradisiac : Quelle est la voiture de tes rêves ?

Laurent Bourgnon : La voiture de James Bond, tu sais, celle qui va sous l'eau, qui en ressort et qui finit par voler !

Caradisiac : Quand tu loues une voiture, prends-tu un modèle spécial ?

Laurent Bourgnon : Non, car la plupart du temps, c'est uniquement pour me dépanner.

Caradisiac : Comment achètes-tu tes voitures ?

Laurent Bourgnon : En général, ce sont des voitures d'occasion. Mon Audi est ma première voiture neuve, achetée dans un garage.

Caradisiac : Quels sont tes critères dans le choix d'une voiture ?

Laurent Bourgnon : Il ne faut pas que la voiture soit “intelligente”. Je m'explique : je ne supporte pas les voitures équipées d’une voix électronique qui vous dit : “Mettez votre ceinture, faites le plein d'huile…” Il faut qu'elle aille vite, qu'elle freine bien, qu'elle tienne le pavé, de préférence qu'elle soit le plus écologique possible, et qu'elle soit très sécurisante.

Caradisiac : Es-tu sensible à l'esthétique ?

Laurent Bourgnon : Je crois qu'il faut un compromis entre efficacité et esthétisme. Pour moi, le break Audi est un bon exemple : il est beau, agréable à conduire, et vraiment efficace.

Caradisiac : Ton plan le plus fou en voiture ?

Laurent Bourgnon: J'étais à Lisbonne avec des copains. L’un d’eux avait une voiture de location. Je ne sais pas ce qui m’a pris, je lui ai dit : “Et si on essayait de sauter dans le port avec ta voiture ?” Et là, il a prononcé la phrase… : “T'es même pas cap, que de la gueule !”

Caradisiac : Tu ne l’as pas fait ?

Laurent Bourgnon : Bien évidemment, je me suis tout de suite mis au volant de la voiture de location pour défier mon copain. Mais, je ne savais vraiment pas comment cela allait se passer, quel élan il fallait prendre, comment placer la voiture... Finalement, j'ai décidé de ne pas trop me poser de question. J’y suis allé, j’ai plongé dans le port. Lorsque la voiture est arrivée dans l'eau, le choc a été un peu violent, puis doucement, l’auto a commencé à s'enfoncer dans la mer. Mais le problème, c'est qu'il était alors impossible, à cause de la pression de l’eau, d'ouvrir les portières. J’ai dû attendre longtemps… que la voiture soit complètement submergée, pour enfin pouvoir sortir de la voiture. Expérience inoubliable, mais surtout, il ne fallait pas paniquer quand nous n'arrivions pas à ouvrir les portières.

Cependant, j'ai un conseil à vous donner : si vous voulez renouveler l'expérience, mettez le poids à l'arrière du véhicule, sinon vous risquez de faire une casquette par l'avant.

Caradisiac : Quel est le truc le plus délirant que tu rêverais de faire en voiture ?

Laurent Bourgnon : J'ai essayé des voitures sur l’eau, puis dans l'eau, et même sur une piste de ski. Mais finalement, je reviens toujours à la voiture de James Bond : pouvoir rouler sur la route, puis avoir un système qui puisse faire voler ta caisse, pour finir comme un hydroglisseur sur l'eau. Finalement, ce serait la voiture-avion-bateau. Tous les jouets en un….

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