La préparation de l’enquête

7643 morts, 162117 blessés, c’est le triste bilan de l’année 2000 en matière de sécurité routière. Même si la courbe des victimes décroît de façon constante depuis quelques années, il n’en reste pas moins que ces chiffres sont encore inacceptables.

Partant du constat que la majorité des accidents ont lieu dans un rayon de 15 km autour du lieu de résidence, Caradisiac a décidé d’interroger l’ensemble des départements métropolitains sur deux thèmes :

- Quels sont les axes les plus accidentogènes c’est à dire les plus risqués de votre département ?

- Communiquez-vous les emplacements des radars par voie de presse ? Et quels moyens de médiatisation mettez-vous en place?

Deux questions anodines auxquelles les préfectures et les Directions Départementales de l’Equipement ont eu parfois bien du mal à répondre.

Une enquête complexe à mener

Les pouvoirs publics rappellent souvent que l’insécurité routière est un véritable fléau qu’il faut combattre en priorité. Nous étions donc convaincus, avant de commencer cette enquête, que nos interlocuteurs accepteraient sans difficultés de répondre à nos questions. Or, quelle ne fut pas notre surprise d’en voir certains faire de la rétention d’information (vous saurez en cliquant sur notre carte si les départements en question se situent à proximité de votre domicile). Notre démarche était pourtant des plus officielles puisque c’est en priorité à tous les préfets de France que nous avons envoyé notre courrier. Ainsi, certaines préfectures ou directions départementales de l’équipement ont refusé, par exemple, de nous indiquer les routes les plus dangereuses dans leur région. Informations qu’ils ne jugeaient donc pas utile de divulguer aux automobilistes. Souvent, c’est donc à force de persévérance et d’acharnement que nous avons réussi à collecter ces informations.

Bref, vous l’aurez compris, et cela est particulièrement ennuyeux dans le domaine de la sécurité routière, l’administration n’a pas toujours fait preuve de transparence.

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