En début de semaine, mon confrère Manuel Cailliot vous rapportait une information importante : Mercedes ne peut plus faire immatriculer une partie de sa gamme en France à cause du refus des Allemands de se soumettre à la dernière loi européenne sur le fluide utilisé pour la climatisation. Et juste avant cette décision prise par le gouvernement français, il y eut un autre événement majeur dans le monde automobile européen : le report de la décision de l'Union Européenne sur la limite moyenne de rejets de CO2 pour 2020. Un report qui semble avoir été voté sous la pression des constructeurs et du gouvernement allemands.


Outre-Rhin, on ne semble guère apprécier que la France ait choisi de bloquer les immatriculations des Mercedes. En effet, ça commence à jaser du côté de la Bundestag, chambre parlementaire allemande, où les représentants commencent à affirmer que le choix de la France est une réponse au lobbying allemand sur le dossier CO2 européen, allant même jusqu'à utiliser le terme de « vengeance ». Et toute cette histoire est encore plus compliquée lorsqu'on sait que l'un des fabricants du gaz autorisé par l'UE et non utilisé par Mercedes, à savoir Dupont, investit en France. Alors conflit d'intérêt ou pas ? Chez Dupont, on assure que non : « la décision de la France n’est absolument pas liée à nos projets d’investissements ».


Toujours est-il que dans ce conflit, c'est bien Mercedes qui est en tort à la base en utilisant l'ancien gaz. Le constructeur allemand affirme que le nouveau gaz est dangereux (selon des essais réalisés en interne chez Mercedes...), malgré les nombreuses études récentes qui prouvent le contraire.