En proie aux grèves répétitives, le site d'Aulnay-sous-Bois de PSA voit son avenir se jouer dans un avenir très proche. Dans un premier temps, il y a l'assemblée générale annuelle, qui se déroule aujourd'hui même et où plusieurs mesures devraient être proposées par la direction. Parmi ces dernières, plusieurs semblent mettre en colère les syndicats : PSA voudrait que les actionnaires revende leurs actions (pour un max de 340 millions d'euros) à PSA afin que le groupe français réduise le capital (à un maximum de 10 %). Problème, les syndicats critiquent vivement ces propositions, en s'appuyant sur le fait que l'argent que PSA pourrait investir pour récupérer ses actions devrait être injecté dans le développement du groupe.


Et les choses n'allaient pas en s'apaisant ce matin après les toutes récentes déclarations du directeur financier de PSA, Jean-Baptiste Chatillon : « le fait qu'un petit nombre de personnes continuent à perturber notre usine pourrait nous obliger à fermer l'usine d'Aulnay dès 2013. Je ne peux pas vous dire quand cela se produira, mais ce ne serait pas un problème en termes industriels parce que nous pourrions produire les voitures à Poissy ». Entre temps, la direction du groupe est intervenue en fin de matinée sur ces propos et confirme que la fermeture « est bien planifiée pour 2014 ».


Notons que la grève est toujours active à Aulnay où seulement 50 autos sortent des chaînes de production chaque jour, contre 500 en temps normal. La CGT a pour sa part appelé à un « rassemblement de protestation » devant le lieu où se déroule l'assemblée générale.