Rétromobile 2010 vous présente le dernier omnibus à cheval et le premier autobus à moteur de la collection de l’AMTUIR (Musée des Transports Urbains).

Ils marquent une transition importante dans l'histoire de la mobilité urbaine : on passe ainsi de la traction animale à la motorisation thermique.

J'ai eu l'honneur de monter au 2e étage de l'autobus. Impressionnant!

Michel Arlais, le Vice-Président du Musée des Transports Urbains, m'a dit que l'AMTUIR souhaiterait à l'avenir faire découvrir au grand public sa collection d'environ 200 véhicules anciens.

Voici ci-dessous le descriptif de ce dernier omnibus à cheval et de ce premier omnibus à moteur :

" - Omnibus : la génèse. Nantes, 1825. Un minotier met en service un moulin à grain moderne équipé d’une puissante machine à vapeur. Avec le surplus d’eau chaude, il crée un établissement de bains et douches et, pour fidéliser sa clientèle, organise un service de transport par calèche qui prend en charge ses clients sur les principales places de la ville. Le système connaît un vif succès auprès de tous les Nantais qui découvrent les joies du transport gratuit ! Le minotier cède alors moulin et bains-douches pour développer sa propre société de transport.

Le parcours quotidien des calèches comprend une station à la hauteur de la boutique d’un chapelier, Monsieur Omness, sur l’enseigne de laquelle on peut lire "Omness Omnibus" (Omness travaille pour tout le monde). Les usagers prennent l’habitude de surnommer omnibus, les calèches qu’ils empruntent, puis en abrégé, bus…

Un siècle plus tard, le premier omnibus à moteur est présenté au Salon de l’Auto de Paris. Son châssis est fourni par les ateliers Brillé et ses moteurs par Schneider. Il est mis en service le 11 juin 1906 sur la première ligne Montparnasse – Saint- Germain-des-Prés. Rapides, robustes et confortables, ils condamnent à jamais la traction animale.

  • Le dernier omnibus à cheval. Le dépôt "Bastille", situé boulevard Bourdon, est l'un des plus importants de la

Compagnie Générale des Omnibus, car la ligne la plus rentable (Madeleine-Bastille) possède son terminus non loin de là.

Pour remédier au manque de place, on a construit dans ce dépôt des écuries à étages (…) Dès 4h30 du matin, c'est toute une armée de palefreniers, selliers, bourreliers, cochers, conducteurs, infirmiers, vétérinaires... qui se met au travail. À la fin du XIXe siècle, la C.G.O compte 55 dépôts, 1800 voitures et 12 200 chevaux ! Il faut attendre 1912 pour que la C.G.O investisse dans l'électrification de ses lignes. La dernière ligne hippomobile dans Paris intra-muros cesse son service le 12 janvier 1913."