Essai - Alfa Romeo GT : coupé, diesel et survitaminé

Deux bonnes raisons ont présidé à la naissance de l’Alfa GT. La première, c’est d’offrir au sein de la gamme un coupé vraiment habitable à côté du GTV 2+2 lancé en 1994, modèle doucement vieillissant qui ne sera remplacé –sans doute sous l’appellation Brera- qu’après la 156, soit fin 2005 au plus tôt.

La seconde raison touche à l’image de marque : avec un plan produit serré qui prévoit la présentation de nouveautés à un rythme soutenu, le constructeur témoigne de sa vitalité. Un signal certainement pas inutile afin de se démarquer de la maison mère. Les perspectives du groupe Fiat semblent certes s’éclaircir, sans s’orienter résolument au beau fixe pour l’instant.

Le dynamisme d’Alfa Romeo

Ainsi, après la 147 fin 2000 étoffée de nouvelles versions l’année suivante, des motorisations inédites (1.9 JTD 140 ch et 2.0 JTS) et l'apparition des méchantes 156 et 147 GTA en 2002, le léger restylage des 156 et 166 appuyé par la venue de l’excellent 2.4 JTD 20v 175 ch en 2003, 2004 marque la commercialisation de l’Alfa GT et la présentation à Genève du Sportwagon légèrement rehaussé façon Volvo XC 70, dont la transmission intégrale fait appel à une nouvelle génération de Torsen central permettant de répartir le couple majoritairement sur l’arrière, sans doute au grand plaisir des amateurs de propulsion (et des Alfa d’antan).

Nous y reviendrons au printemps. Plus tard, en 2005, arrivera la nouvelle génération de la 156, puis le coupé remplaçant du GTV.

Essai - Alfa Romeo GT : coupé, diesel et survitaminé

En 2006, un coupé très haut de gamme dans l’esprit du projet 8C Competizione devrait entrer en production, tout comme le Kamal, SUV à vocation essentiellement routière. Voilà un programme bien chargé pour un petit constructeur, qui était décrit comme moribond il y a moins de dix ans.

Essai - Alfa Romeo GT : coupé, diesel et survitaminé

Compte tenu du programme d’investissement nécessaire pour ces futurs modèles, les moyens financiers alloués au coupé GT étaient limités. Pour abaisser les coûts, il reprend la totalité des dessous de la berline 156 pourtant plus très jeune non plus (1997) et il est assemblé dans la même usine. Nous aurions pu titrer "Faire du neuf avec du vieux" ou "L’art d’accommoder les restes" à propos de ce nouveau coupé, mais il faut convenir qu’il ne s’agit pas d’un modèle au rabais, car la base utilisée a dans l’ensemble bien vieilli et reste compétitive.

Malgré une production limitée à 20 000 exemplaires par an -sur un cycle de vie bien plus court que le GTV, le coupé Alfa GT s’affiche à un tarif sensiblement moins élevé que ses rivaux à équipement égal (tout en étant évidement rentable pour son constructeur).