Le gaz naturel : l'autre alternative

Le gaz naturel, appelé aussi GNV, est pour l'instant réservé aux véhicules utilitaires et industriels. Cela, pour des raisons d'encombrement des réservoirs. Car, plus encore que pour le GPL, le problème du gaz naturel réside dans le stockage.

Le gaz naturel offre plusieurs avantages. Les premiers sont d'ordre politique, comme le souligne le rapport interministériel sur les énergies propres : “Ainsi, le gaz naturel provient de zones de production et de circuits d'acheminement différents de ceux du pétrole, ce qui permet d'améliorer la sécurité d'approvisionnement énergétique de la France. Là où le gaz naturel creuse l'écart avec ses concurrents, c'est sur le plan environnemental, puisque c'est le carburant qui rejette le moins de CO2 par rapport à son potentiel énergétique : 57 kg CO2/gigajoule d'énergie.

Des installations coûteuses

En revanche, il requiert des installations de distribution très coûteuses, et celles-ci sont à ce jour très rares. Gaz de France a déjà mis en place des incitations pour les entreprises qui souhaiteraient s'équiper de telles stations de distribution, mais seules des flottes sont concernées. Les applications actuelles concernent surtout des autobus et poids lourds à vocation urbaine (bennes à ordures, entre autres). Mais compte tenu de l'inéluctable pénurie pétrolière à venir, le gaz naturel pourrait bien devenir un carburant d'avenir. GDF propose d'ailleurs à l'heure actuelle des stations de recharge en gaz naturel pour les particuliers à implanter dans les garages.

Sur un plan économique, le gaz naturel permet aux compagnies pétrolières d'exploiter un produit qui, jusqu'à présent, était sous-utilisé. Comme le dit Thomas Fell de TotalEflFina: “Les compagnies pétrolières sont devenues des compagnies d'hydrocarbures. Bref, c'est aussi de l'intérêt des pétroliers de découvrir de nouveaux marchés pour le gaz naturel. Pour les constructeurs automobiles, ce produit offre l'avantage d'être compatible avec les moteurs à pistons fonctionnant à l'essence. Bref, le gaz naturel ne sera pas un mariage d'amour, mais bel et bien un mariage de raison.