Renault a beau affirmer dans un communiqué qu'il ne cherche pas à attaquer Auto Plus mais simplement à mettre la main sur l'informateur qui diffuse des informations confidentielles, la mise en examen ce matin du journaliste Bruno Thomas laisse perplexe sur la vraie finalité de cette opération de grande ampleur.

Le journaliste en garde à vue depuis 48h vient d'être présenté à un juge d'instruction et mis en examen pour "recel d'abus de confiance, révélation du secret de fabrique, contrefaçon par édition ou reproduction d'écrit de dessin ou toute autre production au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété de son auteur et recel, contrefaçon par diffusion d'œuvre de l'esprit au mépris des droits d'auteurs et recel et acquiescement aux sollicitations de corruption et complicité de ce chef".

Une première dans le monde de la presse qui ne va pas manquer de soulever une montagne de questions sur l'essence même du journalisme d'investigation ! Le projet de loi sur la protection des sources défendu par la ministre de la culture et la garde des sceaux apparait bien dérisoire à la lumière des évènements d'aujourd'hui.

Il semble bien que ce soit les informations concernant la Twingo CC parues il y a plusieurs mois qui aient mis les dirigeants de Renault en colère.

via AP