Le marché de l’occasion est trois fois plus important que celui du neuf, et échappe de plus en plus aux professionnels : 2/3 des transactions de véhicules d’occasion se font entre particuliers, que ce soit sur internet ou sur de grands marchés en plein air. Une tendance qui s’amplifie, surtout aux vues des tarifs en hausse des constructeurs.


Et si acheter une voiture neuve devenait un luxe réservé aux séniors ?

Un prix d’achat trop élevé

En 2014, le prix de vente moyen d’une automobile neuve est de 22.100 euros : le plus cher établi depuis dix ans !

Par exemple, au début des années 2000, le prix catalogue d’une Renault Clio 2 s’affichait entre 11.300 et 16.000 euros. Aujourd’hui, une Clio 4 se vend à partir de 13.500, pour atteindre 25.400 euros selon les options retenues. La comparaison est significative, même si dans la pratique les acquéreurs négocient le prix et bénéficient presque toujours d’une offre commerciale.



Pour les jeunes, acheter un véhicule neuf n’est plus une priorité

Les prix de vente des véhicules neufs sont en hausse, et les acheteurs se rabattent sur les petits modèles ou les marques low-cost type Dacia. Mais nombreux sont les Français à ne plus investir dans le neuf pour leur auto, notamment les jeunes foyers qui préfèrent s'endetter pour leur logement. Selon Flavien Neuvy de l’Observatoire Cetelem, « la priorité des jeunes c’est l’immobilier. La voiture neuve ne vient qu’après. »



Et si acheter une voiture neuve devenait un luxe réservé aux séniors ?


Le marché de l’occasion en plein essor

Le rêve de rouler en voiture neuve n’est plus une priorité, ainsi les automobilistes se ruent sur un marché de l’occasion plus accessible, avec 5,4 millions de voitures vendues.

Une tendance confirmée en 2015, notamment pour les jeunes qui n’hésitent plus à acheter « âgé ». Ainsi, il s’est vendu presque autant de véhicules de plus de 16 ans que de voitures neuves : 846.000 vieilles occasions pour 962.000 neuves* ! Une balance qui tend de plus en plus vers l’équilibre, au grand dam des constructeurs pour qui « le risque c’est de ne plus parler qu’à une clientèle de niche et de perdre pour de bon le contact avec leurs clients. »


L’inquiétude des constructeurs

Les tendances révélées dans l'enquête NCBS ne font pas rire les professionnels du marché : « Quand on voit ces chiffres sur la durée, c’est franchement inquiétant. Tout cela résulte du décalage grandissant entre l’offre automobile et la demande réelle des particuliers. »


Obligés d’appliquer sans cesse de nouvelles normes en matière de sécurité et d’émission de CO2, les constructeurs misent sur la recherche et le développement, accompagnés d’une volonté de monter en gamme pour soigner leur image de qualité. Conséquence : les prix gonflent et sont accessibles aux portefeuilles les plus aisés, majoritairement les séniors.


*source : AUTOSCOUT24