« La déception est grande chez les salariés. Nous nous battons pour une augmentation du pouvoir d'achat et les patrons se refusent à toute contribution à la reprise européenne ». Qui parle ainsi ? Un représentant de la CGT ? Que nenni. Il s'agit de Knut Giesler, responsable IG Metall en Rhénanie du Nord-Westphalie. Par quelle mouche a-t-il été piqué ? Celle des augmentations des salaires. Le syndicat réclame 5,5% de salaire en plus pour les quelque 4 millions de salariés concernés, dans un secteur qui va de l'automobile à l'électroménager en passant par l'électronique et les machines-outils. Le patronat a mis sur la table des hausses de salaires de 2,2%.

Du coup, même de l'autre côté du Rhin, ça coince. En Rhénanie du Nord-Westphalie, région industrielle de l'Ouest du pays, 3.000 salariés dans 15 entreprises se sont mis pendant la nuit en grève dite d'avertissement. Ce sont des débrayages de quelques heures, mais c'est aussi un échauffement pour des grèves dures illimitées. Deux usines de Ford à Cologne ont par exemple été touchées pendant une heure, ou encore un site de l'équipementier Gestamp à Bielefeld. Daimler, Valeo et Bosch ont aussi connu des arrêts d'activités. Pour l'instant, la fédération patronale Gesamtmetall reste droit dans ses bottes. On attend la suite...