Petit récapitulatif

Euro 93 : dispositif catalytique trifonctionnel pour les moteurs à essence obligatoire pour les VP neufs au 1er janvier 1993.

Euro 96 : ou Euro II, avec sévérisation des normes CO et HC, applicables à tous les VP neufs au 1er janvier 1997

Euro 2000 ou Euro III : sévérisation des normes existantes et prise en compte des NOx, applicables à tous les VP neufs au 1er janvier 2001

Sources : ACEA, AECC, CCFA, Ademe, Commission européenne, INRS

Les émissions admises de NOx pour les moteurs diesel passent ainsi de 0,5 à 0,25 g/km, seuil que peu de moteurs actuels atteignent. A l’époque des normes Euro I et Euro II, il n’y avait aucune limite pour ce toxique. En essence, le taux se resserre de 0,15 à 0,08 g/km, seuil que la plupart des moteurs franchissent déjà facilement. La majorité du parc auto essence récent rejette 4 fois moins de NOx que le parc Diesel équivalent. Cette mesure permettra d’écarter le principal grief reproché jusqu’à présent au moteur diesel, les oxydes d’azotes générant troubles respiratoires, maux de tête… et participant à la formation de smog, d’ozone de surface et aux pluies acides. Il aura coûté très cher aux équipementiers et aux constructeurs en Recherche & Développement, et par conséquent à l’acheteur d’un véhicule diesel, mais cette amélioration était prioritaire. Contrairement aux autres rejets automobiles réglementés qui représentent une relativement faible part de la pollution liées aux activités humaines, près de 50 % des NOx proviennent des transports terrestres.

L’abaissement du taux de particules est lui aussi important. Il passe d’Euro III à Euro IV de 0,05 à 0,025 g/km. Il ne concerne que les moteurs diesel. Les émissions massiques sont de moins de 0,002 g/km en essence (un peu plus pour les moteurs à injection directes).

Le monoxyde de carbone passe de 0,64 à 0,50 g/km en Diesel, seuil facilement atteint par ces moteurs grâce à une combustion en excès d’air. Le CO étant produit suite à une combustion incomplète du carburant généralement due à un manque d’oxygène dans le mélange, il touche bien plus les moteurs à essence. Ce toxique qui ralentit l’oxygénation des tissus passe de 2,3 à 1 g/km pour les moteurs à essence, taux atteint par une bonne partie des moteurs déjà proposés sur le marché depuis quelques années.

Lire aussi

Forum

Que pensez-vous des nouvelles normes de pollution Euro IV