Vous savez que le nouveau carburant SP95 – E10 a débarqué dans des stations-service en France le 1er avril 2009. Il continue de faire parler de lui : il est au coeur du débat. Certaines associations écologistes le critiquent. Sébastien Godinot, de l'association Les Amis de la Terre, met en avant que "ça n'a aucun sens écologique et en plus, ce n'est pas rentable économiquement." D'après lui, "pour une tonne de pétrole économisée, les agrocarburants en consomment au moins autant pour être produits." Raphaël Claustres, du Comité de Liaisons Energies renouvelables (CLER), souligne que "l'impact pour l'environnement n'est même pas intéressant".

La CGB (Confédération Générale des Planteurs de Betteraves) réagit : elle souhaite alors "rappeler un certain nombre de faits incontestables". Voici ses arguments :

"- La réduction avérée du CO2 grâce au bioéthanol :

Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les transports, le bioéthanol est une des seules solutions immédiatement disponibles : le bioéthanol de betterave permet en effet de réduire de 60% les émissions de CO2 par rapport à l’essence, selon la Directive communautaire sur les énergies renouvelables, et ce en prenant en compte toutes les étapes de la production, du champ à la station service. A ce propos, François Fillon a déclaré lors de son intervention le 2 avril au congrès de la FNSEA que « cette réduction de CO2 était incontestable ».

  • Le bilan énergétique largement positif du bioéthanol :

Dans le processus de fabrication, le bilan énergétique du bioéthanol est largement positif entre énergie fossile consommée et énergie renouvelable produite. En effet, en prenant en compte toutes les étapes de la production du puits de pétrole au réservoir des voitures, en passant par les champs de betteraves, pour 1 unité fossile consommée dans le processus de fabrication et de mise à disposition du bioéthanol, c’est environ 2,5 unités d’énergie renouvelable qui sont produites.

  • Les aspects économiques positifs de la filière bioéthanol :

Globalement, le développement de cette nouvelle filière de production est créateur de richesses pour la France. Cela en prenant en compte : aussi bien le milliard d’euros investi en majorité par les agriculteurs, les milliers d’emplois créés ou maintenus que la fiscalité spécifique aux biocarburants, les aspects positifs sur l’environnement ainsi que la diminution de la facture énergétique de la France. De plus, ce nouveau carburant SP95 E10 sera vendu moins cher à la pompe pour le consommateur. En temps de crise, tous les avantages économiques de cette nouvelle filière de production méritent d’être soulignés.

Tous ces éléments positifs ont été vérifiés dans le cadre d’études scientifiques approfondies qui ont conduit l’UE à décider, sous présidence française, de fixer un objectif de 10% d’énergie renouvelable (tel que le bioéthanol) dans les transports à l’horizon 2020 pour les 27 Etats Membres. Quant à la France, elle s’est fixée, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, un objectif intermédiaire plus ambitieux d’incorporation de 7% de bioéthanol dans les essences dès 2010. En pleine semaine du développement durable, il convient donc de rétablir la vérité sur ces sujets pour éviter que le consommateur ne se méprenne sur l’utilité du carburant SP95 E10 plus propre et moins cher.

Dans une prise de conscience générale vis-à-vis des enjeux environnementaux, le consommateur en utilisant le SP95 E10 contribue à lutter contre le réchauffement de la planète."

Qu'en pensez-vous ? La parole est à vous !

(Source : AFP, CGB)