Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) présent à Bangkok la semaine dernière a évoqué les moyens de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Les experts ont pensé entre autres au nucléaire comme solution pour lutter contre le réchauffement climatique. Il est considéré comme une source d'énergie propre. Le débat a été vif entre les opposants et les partisans à cette énergie. Pendant la campagne présidentielle, vous avez pu remarquer que le nucléaire était un thème clef. Renaud Crassous faisant partie de la délégation française à Bangkok a souligné : "Nous avons eu une très longue discussion sur le nucléaire. Il y a des pays qui y sont farouchement opposés et cela ne leur plaît pas trop qu'on dise que le nucléaire est une des options pour lutter contre le changement climatique." Malcolm Grimston, un expert nucléaire de l'observatoire Chatham House basé à Londres, a ajouté : "Jusqu'alors, ils ont eu tendance aussi bien au Giec que dans les négociations sur le protocole de Kyoto à évacuer la question du nucléaire mais ils ne pourront pas le faire éternellement." En France, l'énergie nucléaire représente 40% de l'approvisionnement en énergie primaire, devant la Suède, la Lituanie (37%) et l'Allemagne (12%).

Pour des ONG défenseurs de l'environnement, l'énergie atomique ne représente pas une alternative efficace et durable aux énergies fossiles. Par contre, Patrick Moore, cofondateur de Greenpeace et James Lovelock, une personnalité écolo qui lutte pour la protection de l'environnement, sont favorables au nucléaire. Aujourd'hui, il faut savoir que 441 centrales nucléaires sont en service dans 31 pays. Les principaux pays : les Etats-Unis, la France, le Japon, l'Inde et la Chine. Rappelez-vous : fin mars 2006, le Conseil européen a décidé une triple obligation ambitieuse à l'horizon 2020 comme la réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre, une économie d'énergie de 20 % et une part de 20 % pour la consommation d'énergies renouvelables. La Commission européenne devra procéder à une "répartition juste et appropriée" à la demande des pays disposant d'une industrie nucléaire comme la France et certains pays de l'Est. Ainsi il faut prendre en compte des situations de départ différentes, du potentiel de chaque État membre, y compris le niveau actuel des énergies renouvelables et les bouquets énergétiques existants dont le nucléaire.

Source : La Tribune