A Stockholm (Suède), un péage urbain a été mis en place le 1er août 2007 : les automobilistes doivent payer la taxe dite d'embouteillage afin d'accéder au centre-ville (voir article). Les objectifs : inciter les habitants à utiliser les transports en commun, diminuer la congestion routière et faire baisser la pollution auto. Gunnar Söderholm, chef du secrétariat pour le péage urbain de Stockholm, avait expliqué l'année dernière : "Nous constatons que la durée des trajets a fortement diminué, de moitié dans certains cas. La densité de la circulation varie au cours de l’année, elle augmente d’ordinaire au printemps, par exemple. On peut déjà voir une amélioration de l’environnement grâce à la diminution du nombre de voitures et à une circulation plus fluide." Birger Höök, de l’Association routière suédoise, avait ajouté : "Stockholm est presque entièrement entourée d’eau. Par rapport à d’autres villes, il faut donc nettement moins de postes de péage. Londres compte 200 voies d’accès au centre-ville. À Stockholm, il y en a 18. C’est un fait qui a évidemment facilité la réalisation de l’expérience et allégé les coûts."

Mais voici les dernières informations en date qui apportent un autre son de cloche : le quotidien suédois "Dagens Nyheter", diffusé à Stockholm, a révélé récemment que ce péage urbain représentait un réel gouffre financier. Les premiers bénéfices ne devraient être récoltés que dès 2011 au meilleur des cas. Les coûts avaient été évalués de 86 à 97 millions d’euros : ils ont finalement été multipliés par deux. Le système de paiement devrait alors connaître une modification d'ici l'été 2008 pour diminuer le nombre de transactions. L'écologie a ici un prix...

Le péage urbain de Stockholm n'est pas rentable
Le péage urbain de Stockholm n'est pas rentable

(Source : CCFA, Transporteurs.net, Sweden.se Photo : Mikael Ullén/Administration nationale des routes)