C'est paradoxal mais l'hiver doux que d'aucuns mettent sur le compte d'un réchauffement de la planète permet de limiter les besoins énergétiques donc réduit la consommation de pétrole....Oui je sais, c'est pervers.

En tout cas, la demande en pétrole étant en régression notable, les stocks américains qui déterminent en grande partie le cours du baril (ça aussi c'est pervers) sont eux plutôt bien garnis. Ce chiffre calculé hebdomadairement permet au prix du pétrole de poursuivre sa chute vers la barre des 50 dollars, soit le niveau le plus bas depuis mai 2005.

Rappelons qu'il y a quelques mois seulement, on envisageait sérieusement que ce prix dépasse les 80 dollars de façon durable. C'est une baisse de 35%.

Les américains ont consommé ces dernières semaines 20.2 millions de baril par jour (ça file le tournis), ce qui représente une baisse de 3.5% par rapport à la même période en 2006. Mécaniquement, les réserves américaines ont augmenté pour atteindre 321.5 millions de barils au 12 janvier dernier.

Quand on pose les yeux sur ces chiffres faramineux on prend alors conscience d'une chose: la géopolitique mondiale est essentiellement régie par le pétrole ! et accessoirement explique bien des choix de gouvernements.

Pour revenir à nos gallons, notre système de TIPP national qui a le mérite d'atténuer les hausses quand le prix du baril explose, a également le défaut de cette qualité: à savoir limiter aussi la baisse !

Et vous remarquerez que je n'ai pas parlé du temps plus long nécessaire aux pétroliers pour répercuter la baisse du prix à la pompe...

comment ? ah oui je viens d'en parler.

source: La Tribune.