Arnaud Montebourg, notre Ministre du redressement productif, est en première ligne dans la gestion de ce dossier épineux. Déjà, 15 jours avant la décision de l'entreprise, il avait demandé à Emmanuel Sartorius, ingénieur général des Mines, de "dégager un diagnostic précis, rigoureux et partagé sur la situation réelle du groupe PSA". Las, deux semaines plus tard, c'était l'annonce tragico-fracassante.

Mais ce rapport n'en était, du coup, que plus attendu. Il est malheureusement reporté.

En effet, c'est aujourd'hui même 31 juillet que les conclusions d'un rapport d'étape devaient être rendues. Elles le seront le 11 septembre prochain. Tandis que les conclusions définitives, prévues pour la mi-septembre, se feront, elles, attendre jusqu'au mois d'octobre.

Il faudra attendre le 11 septembre pour savoir si le plan Varin, sa fermeture d'usine et ses 8 000 suppressions de poste sont justifiés

Un report étonnant vu l'urgence de la situation selon les syndicats qui, malicieusement, acceptent volontiers ce contretemps si c'est pour "conclure que le plan Varin est complètement injustifié" (CGT).

Il est en effet urgent de savoir si la situation du groupe est financièrement aussi catastrophique qu'annoncée (PSA a déclaré 819 millions d''€ de pertes au premier semestre), et si la gestion des actionnaires et de la famille Peugeot, incriminée par notre ministre, est à mettre en cause.


D'ailleurs, de leur côté, les syndicats et les salariés attendent aussi les conclusions d'un autre rapport, le rapport Secafi, un organisme mandaté par les élus du comité central d'entreprise pour faire le point sur la situation financière du constructeur français. Mais là, on n'a carrément pas de date.


Vous l'aurez compris en creux, on laisse à tout le monde le temps de partir en vacances, en somme…